La complicité entre mes enfants va me rendre fou!

La complicité entre mes enfants va me rendre fou!

Mon premier garçon a 4 ans et mon second en a 2. En plein les tranches d’âge où ils commencent à se confronter, à se faire fâcher l’un et l’autre avec un brin d’hypocrisie (comme un petit pied qui va subtilement pousser une jambe sur le sofa juste pour attirer les grognements…), à pleurer de façon plus ou moins crédible pour ne pas partager un jouet auquel ils ne pensaient même pas avant que l’autre ne mette la main dessus, etc.

Tout ça, ce sont des situations que je suis capable de bien gérer et qui, à la limite, me fascinent et m’amusent.

Là où je perds le contrôle, c’est que malgré leurs querelles enfantines, ils ont commencé à développer une complicité du tonnerre qui leur donne une force de frappe devant laquelle je me sens bien impuissant. D’accord, lorsqu’ils éclatent de rire en parfaite synchronicité, 1 fois, 2 fois, 3 fois, puis pendant 1, 2 ou 3 minutes sans arrêt, c’est tordant. Oui, quand ils se cachent pour jouer à se faire peur dans la maison, c’est amusant.

Évidemment, lorsque je vais les chercher au service de garde et qu’ils sont en train de jouer ensemble dans la cour extérieure à mon arrivée, ça me fait un petit velours au cœur. Mais, quand ils prennent leur bain et que je dois hausser le ton après m’être fait lancer de l’eau et qu’immédiatement après, je reçois une deuxième vague en provenance d’une autre direction, que dois-je faire?

Et, quand nous sommes à table et qu’ils se mettent tous les deux à faire des dizaines de « faux rots » coup sur coup entremêlés d’éclats de rire, que dois-je faire?

Puis, quand ils se donnent le mot pour lancer tous leurs blocs de bois dans l’escalier qui mène au sous-sol malgré mes avertissements, que dois-je faire?

Prendre une pause, allumer la télé et me changer les idées? J’en aurai rapidement deux qui me supplieront, en hurlant en choeur : « Caillou! Caillou! Caillou! »

Alors, que dois-je faire? Je crains que leur complicité finisse par me rendre fou!

Ce qui me rassure, c’est que si ça arrive, je pourrai au moins me dire que je serai devenu fou... avec le sourire!
 

27 janvier 2015

Naître et grandir

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