Vos enfants sont-ils de mauvais menteurs? Josée se demande parfois si les siens croient vraiment la tromper avec leurs excuses. Ses anecdotes.Je me rappelle un matin d’école, alors que je devais avoir 7 ou 8 ans. Je n’avais pas envie d’aller en classe ce matin-là, alors j’ai prétexté avoir mal à la tête. Ma mère m’a glissé un thermomètre entre les lèvres pour vérifier si je faisais de la fièvre.
Dès qu’elle a tourné le dos, j’ai plongé le bout du thermomètre dans l’eau chaude, certaine que le mercure grimperait et donnerait l’impression que j’étais malade. Dans ma tête d’enfant, je trouvais mon plan génial… et infaillible!
Malheureusement pour moi, j’ai trempé l’instrument trop longtemps et le thermomètre suggérait une fièvre beaucoup trop élevée pour être crédible. Ce matin-là, je suis allée à l’école et j’ai eu ma leçon.
Pourquoi je vous raconte cette anecdote? Parce que, comme vous, je constate, à titre de maman, que les enfants sont de mauvais menteurs. Tellement, que je me demande parfois s’ils croient vraiment me tromper avec leurs excuses ridicules et leurs explications impossibles.
Il y a les petits mensonges blancs, ceux qui sont sans conséquence. Du genre « j’ai réussi à sauter 20 coups à la corde à danser » alors qu’on les a vus s’emmêler les pieds dans la corde après 8 ou 9 tours. Il y a même des mensonges rigolos : « Est-ce que c’est toi qui as mangé le dernier biscuit? Et l’enfant, la bouche pleine de traces de chocolat, fait non de la tête ». Même si je sais que c’est une étape normale de leur développement (Naître et grandir a un bel article sur le sujet), je déteste que mes enfants me mentent.
J’essaye, même en bas âge, de leur faire comprendre qu’il est important de dire la vérité pour qu’un lien de confiance se tisse entre eux et moi. Que ce besoin de vérité n’est pas à sens unique et que moi aussi j’essaye d’être le plus honnête possible avec eux quand ils me posent des questions.
J’ai facilement pardonné des erreurs lorsqu’ils me disaient la vérité. Pour bien leur faire comprendre que c’est la chose à faire. Je les félicite et je les remercie pour leur courage, parce que c’est souvent plus simple de mentir. Dire la vérité demande du courage.
Même s’ils vieillissent, à l’occasion, un petit mensonge se glisse dans nos conversations. J’essaye de rester calme. Je n’y arrive pas toujours… Quand j’ai envie de monter le ton, je repense à un certain matin d’école, quand j’avais 7 ou 8 ans.
8 octobre 2019
Photo : GettyImages/chuckcollier