Démographe à l’Institut de la statistique du Québec, Chantal Girard souligne quelques données intéressantes sur la maternité.Découvrez le récit de différents témoins de cette extraordinaire métamorphose qu’est la grossesse.
Cette semaine, la grossesse vue par une démographe.
Chantal Girard est démographe à l’Institut de la statistique du Québec.
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En 2016, il y a eu 86 400 naissances au Québec. Ce nombre a fluctué de manière importante au cours des dernières années, passant d’un minimum de 72 000 en 2000 à 89 000 en 2012.
À titre comparatif, le sommet atteint au moment du baby-boom a été de près de 145 000 naissances en 1959. Le niveau de fécondité actuel indique que l’on dénombre en moyenne 1,6 enfant par femme, niveau très légèrement plus élevé que la moyenne canadienne.
Les femmes ont leurs enfants plus tardivement qu’avant. L’âge moyen à la maternité était de 27,3 ans en 1976 alors qu’en 2016 il était de 30,6 ans. C’est actuellement entre 30 et 34 qu’il est le plus fréquent pour les femmes d’avoir un enfant, alors qu’il y a quelques années, c’était plutôt entre 25 ans et 29 ans.
Ce report de l’âge à la maternité peut être associé au fait que les femmes sont maintenant plus scolarisées, entraînant une entrée sur le marché du travail qui se fait plus tardivement, tout comme le moment où elles se mettent en couple.
Un fait intéressant ressort : davantage de femmes ont au moins un enfant depuis quelques années. Dans la génération des femmes actuellement âgées de 55 ans, environ 24 % n’ont pas eu d’enfant. Pour celles âgées aujourd’hui de 35 à 45 ans, si les tendances récentes se maintiennent, cette proportion pourrait plutôt se situer entre 16 % et 18 %.
Autre fait intéressant : la proportion des naissances dont au moins un des deux parents est né à l’étranger a augmenté rapidement dans les dernières années. De 2000 à 2016, elle est passée de 21 % à 31 %.
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Propos recueillis par Kathleen Couillard
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9 février 2018
Photo : GettyImages/Rawpixel