Graines de citrouille et vieille sorcière

Graines de citrouille et vieille sorcière

Il pleuviote. Il mouillotte. Il crachote. Un vrai temps de chien. J’arrive quand même à convaincre mes enfants (« Tout le monde dehors, pas de discussion! ») de s’emmitoufler dans leur manteau, de sauter dans leurs bottes de pluie et de me suivre dehors. Ce n’est pas une bruine de mauviette qui va les faire rouiller tout de même.

À peine les pieds posés dans l’herbe humide, ils se serrent les uns contre les autres, recroquevillés sur eux-mêmes dans leur coquille imaginaire. J’ai l’impression d’être une sorcière devant 3 escargots dépressifs. Ça promet.

Pas découragée pour deux sous, je leur lance d’un ton enjoué : « Chères petites citrouilles adorées, aujourd’hui est un grand jour puisque, Halloween oblige (ils relèvent la tête, sauf mon ado qui ne bouge pas d’un poil), nous allons décorer le jardin de mille et une horreurs! »

L’air maléfique, je tourne autour d’eux en agitant les bras : « Têtes de mort  horribles (ma petite se cache le visage dans le manteau de sa grande soeur), toiles d’araignées gluantes, répugnantes et empoisonnées (Mon fils jubile. Ma petite se bouche les oreilles. Mon ado sourit), nous allons faire trembler de peur les écureuils! »

Je recule de 5 pas et, d’un ton solennel, je leur dis : « Je  vous jure que cet après-midi nuageux, pluvieux, bruineux et ennuyeux va se transformer en quelque chose de formidable, grâce… à ceci! »

Abracadabra! J’ouvre le couvercle de la grosse boîte de décorations d’Halloween posée devant moi. Comme prévu, les escargots se déplient et s’approchent, curieux d’en découvrir le contenu. Deux secondes et demie plus tard, les escargots dépressifs ne sont plus que lions rugissants et gazelles bondissantes.

Entre 2 petites averses, on a joué 1 h à « Décore ton jardin ». Une super émission dans laquelle une maman un peu folle, une ado et 2 nains de jardin courent sous la pluie pour accrocher des décorations horribles pendant que leurs voisins éberlués les observent, bien au chaud derrière leurs carreaux embués!
Quand nous sommes rentrés, je me suis amusée à écrire sur le grand tableau de notre cuisine : « Pour vivre heureux, vivons mouillés! »

Le soir, en allant chercher un verre d’eau avant d’aller me coucher, voici ce que j’ai vu...

 

21 octobre 2011

Naître et grandir

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