Fête d’enfants… libre!

Fête d’enfants… libre!
Chaque année, je mets la main à la pâte pour l’anniversaire de mes enfants. L’an passé, pour mon fils, j’avais fait de belles cartes d’invitation maison et cuisiné un énorme gâteau en forme de coffre rempli de pièces d’or en chocolat. J’avais même organisé une chasse au trésor ponctuée d’épreuves plus palpitantes les unes que les autres. À la fin de la journée, je m’étais écroulée dans le sofa, épuisée, mais heureuse en repensant à la journée.


Cette année, pour la première fois, je me suis réveillée fatiguée avant même d’avoir commencé quelque chose que, pourtant, j’adore préparer. J’ai regardé, découragée, la belle photo du gâteau en forme de vaisseau spatial que j’avais imprimée 2 jours plus tôt. C’était lui ou moi. Je l’ai laissée tomber dans le recyclage et j’ai filé à l’épicerie acheter un gros gâteau au chocolat, quelques friandises et des décorations. En moins de 2 heures, tout était prêt. Ni vu, ni connu.

Les enfants sont arrivés tout excités, ont déposé leur cadeau sur la table, puis ont filé dans le jardin jouer dans notre module de jeux. Amusée, je les ai regardés monter, descendre, se courir après, rouler dans le sable, se tirailler, rire aux éclats. Prendre le temps de se retrouver. Au bout de 30 minutes, mon homme m’a demandé si j’allais organiser des jeux comme d’habitude. J’ai répondu : « Seulement s’ils s’ennuient. »

Dix minutes plus tard, 2 enfants commençaient à tourner en rond. J’ai sorti une grosse boîte remplie de figurines et de créatures fantastiques, un bateau de pirates et un château fort avec lequel mon fils ne joue jamais. Je suis retournée m’asseoir sans dire un mot. Les enfants se sont précipités dessus, fous de joie et se sont inventé mille et une histoires de dragons mangeurs de schtroumpfs et de pirates super-héros. Quel bonheur de les entendre!

Trente-cinq minutes plus tard, la boîte de déguisements et les épées en mousse ont pris le relai de leur intérêt... Une seule consigne cependant : « Que personne ne se fasse de mal sinon on range les épées. » Ils se sont courus après en criant et en riant dans le jardin comme des fous. Un vrai délire.

À la fin de la journée, quand, la maman du petit Mickaël est venue le chercher, elle l’a trouvé assis bien sagement en train de grignoter les restes du gâteau de fête. « Oh non! Pas déjà! », a-t-il crié. « Maman, maman! Regarde la super cabane de pirates en bois! Tantôt, on s’est battus dedans avec des bâtons! » Sa mère m’a souri poliment. J’ai ravalé ma salive, un peu gênée : « Je veux juste préciser que c’était des épées en MOUSSE. » Il a renchéri : « Oui! Même que j’ai saigné du sang! C’était trop hot maman! » Et j’ai précisé : « Il est tombé en courant. Ce n’était pas très grave. Je lui ai mis un pansement sur le genou. »

Je ne sais pas si la maman du petit Mickaël acceptera que son fils revienne un jour jouer à la maison, mais ce que je sais, c’est que j’ai offert près de 3 h de jeu libre (un concept plutôt rare de nos jours) à 6 garçons qui avaient de l’énergie et de l’imagination à revendre. Ils sont rentrés chez eux heureux comme des rois avec des histoires plein la tête. Et moi, j’ai terminé ma journée beaucoup moins fatiguée que d’habitude, mais aussi heureuse que mon fils!

 

21 septembre 2011

Naître et grandir

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