Nous sommes nombreux à douter de nos compétences parentales, hantés trop souvent par notre petite voix intérieure.Quand un couple annonce qu’il attend un enfant, les commentaires sur la grossesse sont souvent inévitables. L’alimentation, l’activité physique, la prise de poids… Tout le monde a un avis! Et lorsque bébé naît, ça continue avec l’allaitement, les pleurs, le sommeil…
On dirait que chaque étape de développement est un nouveau sujet de comparaison : « Elle ne marche pas encore? Le nôtre tenait debout à 10 mois », « On lui parle en trois langues », « Il est déjà propre! ». Et ainsi de suite, jusqu’à l’entrée à la maternelle, le primaire, le secondaire… En fait, ça ne s’arrête jamais!
Pourquoi ne pas utiliser la comparaison comme un moyen de s’inspirer pour essayer de nouvelles façons de faire avec notre enfant?
Vouloir démontrer son succès et se comparer aux autres est une caractéristique de nos sociétés modernes. Et les médias sociaux n’aident surtout pas à calmer le jeu en exposant si facilement la vie des autres familles. D’une photo ou d’un commentaire à l’autre, on finit par tomber dans le piège de la comparaison sans s’en rendre compte, créant ainsi une rivalité malsaine entre les parents.
Nous sommes nombreux à douter de nos compétences parentales, hantés trop souvent par cette petite voix intérieure qui nous souffle : « J’en fais trop ou pas assez? », « J’aurais dû dire ceci ou cela »… Alors, c’est sans doute pour se rassurer et se conforter dans notre façon d’élever notre enfant que nous critiquons ou jugeons si vite les parents qui n’agissent pas comme nous.
Et pourtant, soyons réalistes, il n’y a pas une seule bonne façon d’élever un enfant! Les parents font de leur mieux; et si certains ont des approches, des valeurs ou des croyances différentes des nôtres, cela ne les rend pas meilleurs ou moins bons que nous.
Arrêtons d’utiliser les autres mères ou les autres pères pour définir notre valeur parentale : tout le monde est perdant à cette compétition! Oublions l’idée d’être sur la première marche du podium. À la place, respectons nos différences et apprenons à nous soutenir mutuellement.
Ça, ce serait une belle victoire collective, non?
Pour aller plus loin : Trouvez votre style parental (sans pression)
6 mars 2023
Photo : GettyImages/urbazon