Et si mon enfant n’était pas «normal»?

Et si mon enfant n’était pas «normal»?

Bien que cet adjectif soit détesté par tous les spécialistes en développement de l’enfance et les professionnels du milieu de la santé, il n’en demeure pas moins qu’il fait souvent partie des questionnements que nous avons, en tant que parents. Et je ne fais pas exception.

Est-ce que mon enfant est normal?

Est-ce que mon enfant se tiendra assis lorsqu’il aura 6 mois?

Est-ce qu’il prendra son biberon lui-même peu de temps après?

Est-ce que mon petit marchera à quatre pattes aussi vite que le petit voisin l’a fait?

Oui, mais est-ce que mon enfant est normal?

Est-ce que mon enfant prononcera « maman » et « papa » à 1 an?

Est-ce qu’il enlèvera ses souliers par lui-même bientôt?

Est-ce que mon petit réussira à courir aussi rapidement que son cousin?

Vraiment, je me le demande : est-ce que mon enfant est normal?

Est-ce que mon enfant récitera des comptines sous peu?

Est-ce qu’il fera des jeux de rôles avec nous prochainement?

Est-ce que mon petit apprendra à compter à la même vitesse que les autres enfants de la garderie?

Peu à peu, la vie m’amène les réponses à toutes ces interrogations. Malheureusement, dans mon cas, jusqu’à maintenant, celles-ci ne concordent pas avec l’idéal que j’avais en tête.

Malgré tout cela, je n’irais pas jusqu’à dire qu’il n’est pas « normal ». Bon, d’accord... Il est peut-être un peu « différent », mais le temps viendra fort possiblement amoindrir cet écart avec les standards que je peux lire à gauche et à droite. Je n’en ai pas encore la certitude, mais je l’espère.

La seule chose dont je suis absolument certain, c’est la fierté que j’éprouve lorsque je l’ai devant moi. Mon garçon affronte la maladie, brave des tempêtes devant lesquelles plusieurs parmi nous auraient courbé l’échine. Mon fils est un superhéros!

Il y a cette fierté et aussi tout cet amour. Parce que oui, si vous saviez à quel point je l’aime, c’est incroyable.

Et lorsque je le regarde, lorsque je l’admire, lorsque je le vois évoluer malgré ces différences, je me demande même si ce n’est pas ça qui fait que je l’aime peut-être un petit peu plus que « la normale »...
 

9 juillet 2013

Naître et grandir

Partager