La croyance populaire veut que le sucre excite les enfants. Stéphanie Côté, nutritionniste et maman, fait le point.D’aussi loin que je me souvienne, ma mère m’a toujours préparé un gâteau de fête spécial. Du clown de mon 1er anniversaire au personnage en ski de fond de mon 13e, en passant par un ourson au chocolat et une jolie Fraisinette.
Derrière les réalisations de ma mère, il y avait des heures de travail. Multipliez par 3, puisque mes soeurs et moi partageons la même date de fête. Mais derrière ses réalisations, il y avait surtout des sourires, des yeux écarquillés et des petites filles émerveillées. Maintenant que nous sommes mamans toutes les trois, la tradition se poursuit. Des gâteaux de toutes les formes et de toutes les couleurs trônent au centre de la table à chaque anniversaire.
Pour les quatre fillettes, c’est la joie, le bonheur et l’excitation! Vêtues de robes de princesse ou de ballerine, les 4 cousines rigolent, dansent, sautent, et présentent des « pestaques ». Les décibels sont élevés. Les parents et les grands-parents sourient… et soupirent.
Une croyance populaire
La croyance populaire veut que ce soit le sucre qui excite les enfants. C’est faux. Il est vrai que le gâteau – sucré – contribue à l’excitation générale. Mais ce ne sont pas tant les ingrédients du gâteau que sa raison d’être : la fête. En effet, l’environnement et le contexte dans lesquels les desserts sucrés sont offerts seraient plutôt responsables de l’excitation des tout-petits. Et ça se répète à l’Halloween, à Noël, à Pâques ou simplement au parc d’amusement, en présence de sucreries ou non.
Et le chocolat?
Attention, le chocolat contient de la caféine. Donc, il a un effet stimulant. Vous pouvez en offrir à partir de 18 à 24 mois, mais limitez les quantités et évitez aussi d’en offrir en soirée.
Nos 4 filles ne se voient pas toutes les semaines. Leur réunion est toujours spéciale. On a droit au même brouhaha, fête ou non, gâteau ou pas. Une réunion d’enfants, c’est toujours ça, non? Les sandwichs au tofu, la macédoine de légumes et les verres de lait n’y changeraient rien! Pourquoi accuserais-je le sucre? Pourquoi nous priverions-nous de faire et d’offrir des gâteaux qui sont notre fierté et leur plaisir?
Conclusion : le sucre, non coupable.
L’énergie des enfants est contagieuse. Leur effet est synergique. Lorsque la fête cesse et que les enfants se séparent, les piles se vident d’un coup. Dans l’auto, ensuite, c’est le silence le plus complet. Ma princesse dort avant que j’aie eu le temps de boucler ma ceinture. La chanceuse.
Mise à jour le 31 mai 2022
Publiée originalement le 16 octobre 2009
Photo : GettyImages/Magnilion