«C’est un garçon ou une fille?» À chacune de mes grossesses, c’était LA question qui était sur toutes les lèvres.« C’est un garçon ou une fille? » Chaque femme enceinte se le fait demander, non? En tout cas, à chacune de mes grossesses, c’était LA question qui était sur toutes les lèvres. Surtout pour la dernière. Probablement parce qu’à ce moment-là, j’avais déjà trois poulettes.
Aux grossesses de mes filles, j’ai toujours demandé le sexe du bébé à l’échographie. J’y voyais l’occasion de choisir un prénom, de personnaliser mon lien avec « ma cocotte » plutôt que « le bébé » et de préparer l’arrivée du nourrisson, en achetant des vêtements, par exemple.
À ma quatrième gestation, j’hésitais. Le papa et moi voulions la surprise à l’accouchement. Pour insuffler un peu de magie et de rendre unique cette dernière grossesse.
À l’époque, j’ai reçu de nombreux témoignages de parents qui ont adoré l’expérience de connaître le sexe de leur enfant à l’accouchement. Des mères qui vantaient l’énergie que ça leur avait donnée lors des poussées finales. J’avais envie de cette magie, mais…
Un premier doute s’est insinué en moi quand ma Belette-Clémentine a affirmé haut et fort vouloir un petit frère. J’ai commencé à me demander s’il ne valait pas mieux connaître le sexe de bébé afin de la préparer. Si nous accueillions une quatrième fille, je n’avais pas envie de gérer sa déception à la naissance du bébé. Trop d’hormones à contenir en même temps!
Puis, le papa m’a avoué qu’il ne pensait pas qu’il serait en mesure d’apprécier pleinement la découverte du sexe à la naissance du bébé. De son propre aveu, l’intensité de l’accouchement et les craintes qui y sont rattachées faisaient que c’était un moment stressant pour lui. Après tout, j’ai déjà failli y passer à la naissance de notre aînée!
Lorsque j’ai finalement passé mon échographie de mi-grossesse, la technicienne en radiologie a écrit le sexe de mon bébé et a glissé l’information dans une petite enveloppe blanche. Pendant des jours, j’ai tourné et retourné cette enveloppe cachetée entre mes mains.
J’étais pleine de bonnes intentions, mais je n’ai pas eu la volonté d’attendre 4 mois avant de découvrir la vérité. Encore à ce jour, je lève mon chapeau à ceux et celles qui réussissent cet exploit!
Avec le recul, je suis heureuse d’avoir ouvert l’enveloppe à l’avance. Cet instant restera gravé dans ma mémoire pour toujours. L’annonce du sexe a tout de même été différente : on a connu la vérité seuls, debout dans notre cuisine plutôt qu’à l’hôpital.
Notre surprise d’attendre un garçon, après trois filles, a été tellement grande. Je vais toujours me souvenir de la réaction du papa, de son visage étonné et de sa désormais célèbre réplique : « Un garçon? Qu’est-ce qu’on va faire avec ça? »
C’est un des plus beaux fous rires de ma vie!
Mise à jour le 27 octobre 2021
Publiée originalement le 18 juin 2015
Photos : GettyImages/Prostock-Studio et Josée Bournival