Quiconque met les pieds dans un service de garde le constate : les hommes y sont très rares.Quiconque met les pieds dans un service de garde le constate : les hommes y sont très rares. Il n’y a que 4 % d’éducateurs, un chiffre stable depuis une quinzaine d’années.
Nous avons même décidé, étant donné que ce sont surtout des femmes qui occupent ces postes, de juste écrire « éducatrice » dans nos articles afin d’alléger le texte. Cette réalité du milieu ne semble d’ailleurs pas partie pour changer, car encore très peu de garçons s’inscrivent en techniques d’éducation à l’enfance.
C’est la passion du métier et le dévouement qui sont importants, et cela peut se retrouver autant chez une femme que chez un homme.
C’est dommage qu’il y ait plusieurs programmes pour encourager les filles à opter pour des métiers non traditionnels, mais rien pour les garçons. Je pense qu’il n’est jamais souhaitable qu’un type d’emploi regroupe une majorité d’employés d’un seul sexe, et ce, peu importe le secteur. Il est bon d’avoir de la diversité, autant du point de vue de l’âge que de l’origine ou du sexe.
Je crois sincèrement en la complémentarité des rôles masculin et féminin. Les éducateurs apportent une richesse supplémentaire aux enfants et je trouve ça plate qu’il n’y en ait pas plus qui font ce travail. On me dit que des préjugés persistent à l’égard des hommes et que c’est souvent ce qui les dissuade de choisir ce métier (les piètres conditions salariales aussi, bien sûr). Alors que les papas ont conquis une place de choix auprès de leurs tout-petits, à quand la même révolution dans les services de garde?
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25 avril 2019
Photo : GettyImages/monkeybusinessimages