Cultiver leur créativité

Cultiver leur créativité

C’est si facile avec les enfants. Ils ont le don de transformer de simples objets ou même des aliments en joujoux extraordinaires. Mon fils n’avait que 8 mois et déjà il faisait des vroum par-ci et des boum, vroum, baboum par-là en poussant un vieux morceau de pain trouvé en dessous de la table de cuisine (oups!).

Combien de fois j’ai surpris ma fille en train de parler à sa fermeture éclair rebaptisée Bibi pendant nos trajets en auto, d’offrir un concert à son frère et à sa meute de poupées ou de transformer une courge en vaisseau spatial...

Il faut dire que je fais tout pour l’entretenir. Chez nous, les déguisements sont rois. J’en ai tellement accumulé au fil des ans que j’en ai plus de deux grosses boîtes bien remplies. C’est le remède anti-ennui par excellence. Quand il y a des petits amis à la maison, je sors les boîtes et c’est parti pour une heure de bonheur. Pirate, princesse, chien, abeille, coccinelle, chevalier, etc. J’ai droit à un défilé de personnages rigolos qui vivent toutes sortes d’histoires abracadabrantes.

Sur la table de notre cuisine, il y a des feuilles vierges et des feutres en permanence. Ça passe le temps quand le souper tarde à venir et ça permet de renouveler les dessins sur mon frigo. Je me surprends parfois à gribouiller moi aussi dans mon petit carnet (au lieu de ranger ma vaisselle ou de passer le balai sous la table!). Je gribouille, ils gribouillent, nous gribouillons ensemble ce qui nous passe par la tête. Ça donne de jolis résultats. Parfois non. On s’en fiche. C’est juste un laisser-aller très agréable. Pour varier, je sors parfois la pâte à modeler. Dans mon salon, je garde un petit panier rempli de jouets qui titillent leur créativité : blocs de construction, tangram, bonshommes, instruments de musique, images pour inventer des histoires que je renouvelle à l’occasion quand l’intérêt s’est émoussé.

Tous ces petits dérapages créatifs sans but précis leur font du bien, mais me nourrissent moi aussi de l’intérieur en m’offrant une pause rafraîchissante dans la succession d’obligations qui rythment notre vie.

 

17 mai 2014

Naître et grandir

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