Il m’arrive de vous voir. Vous êtes là, en train de gérer tant bien que mal votre tout-petit qui pique une crise en public. Il crie. Il s’énerve. Vous aimeriez disparaître, mais je vous vois. Nos yeux se croisent. Vous croyez que je pense que vous ne savez pas élever votre enfant ou que je me dis qu’à votre place, je m’en sortirais mieux. Je le sais parce que je pensais la même chose… quand j’étais à votre place!
Croyez-moi, il n’y a pourtant rien de tout cela dans mon regard. Il y a plutôt la terrible envie de vous dire que je vous comprends. Celle aussi de vous murmurer à l’oreille de ne pas lâcher. Si je vous regarde, ce n’est pas pour vous juger, mais plutôt parce que j’aimerais pouvoir vous réconforter.
Je voudrais vous dire que oui, c’est une période difficile, mais que cela ne durera pas. Petit à petit, votre enfant va apprendre à nommer ses émotions au lieu de pleurer. Il réussira à faire les choses par lui-même comme il le souhaite tant. Cela ne se fera pas en claquant des doigts bien sûr! Cela vous demandera même une fichue dose de patience pour l’aider à y arriver…
C’est vrai, c’est épuisant de voir son enfant s’opposer et s’affirmer ainsi, mais dites-vous que c’est quand même un signe qu’il se développe bien! Ça vous étonne? Pour mieux comprendre ce qui se passe dans la tête de votre tout-petit à cet âge, je vous invite à consulter notre dossier La crise des 2 ans. Vous découvrirez aussi quelques façons d’intervenir avec lui.
23 juin 2015