La complicité des jumeaux

La complicité des jumeaux
Il existe une réelle complicité entre les jumeaux. Voici quelques anecdotes qui vous feront sourire!

Comme on peut se l’imaginer, il existe une réelle complicité entre les jumeaux. En observant les miens agir, j’ai pu en tirer quelques constats. Voici quelques anecdotes qui, je l’espère, vous feront sourire!

Ils forment une petite équipe
Nous connaissons tous le pouvoir du travail d’équipe. Mais rien ne vaut un exemple concret pour en saisir vraiment la portée. Cette journée-là, Samuel, qui a toujours su flairer le mauvais coup, avait décidé de s’attaquer à la barrière bloquant l’accès au salon. Il se tenait debout à la barrière et tentait de toutes ses forces de créer une ouverture pour s’y faufiler. Mais quand il lâchait sa prise et qu’il se mettait à quatre pattes pour tenter de pénétrer dans la fente, la barrière revenait en position sécuritaire.

Mia, qui l’observait depuis un moment, a compris qu’il avait besoin d’un bon coup de main. À quatre pattes au sol, armée de son audace et de sa détermination, elle s’est placée à l’endroit où la barrière semblait vouloir ouvrir. Comprenant sa stratégie, Samuel s’est remis à la tâche. Au premier signe de faiblesse de la barrière, Mia s’est faufilée tête première et avec énergie dans la toute petite fente près du mur. Il n’en fallait pas plus pour que la barrière cède. À deux, ils venaient de réussir en quelques minutes ce qu’un seul n’aurait pu faire.

Ils unissent leurs forces devant l’autorité parentale
Voici l’une de mes anecdotes préférées. Un matin, mon conjoint qui devait se déplacer en béquilles à cause d’une blessure sportive a laissé tomber son téléphone mobile par terre à quelques mètres de lui. Il a alors demandé à Samuel de lui rapporter, sans succès. Mon conjoint a décidé de se lever, et alors qu’il prenait en main une première béquille, Samuel a foncé vers lui, attrapé la seconde, et est parti se cacher, téléphone et béquille en main! Il savait bien que son père ne pouvait pas se déplacer avec une seule béquille!

Les semaines ont passé et la condition de mon conjoint s’est améliorée. Il parvenait parfois à se déplacer à l’aide d’une seule béquille. Un jour, une situation similaire est survenue. Fier de son stratagème, Samuel a attrapé une béquille et s’est sauvé. Témoin de la scène, et sachant bien que mon conjoint pouvait dorénavant marcher avec une seule béquille, Mia s’est précipitée vers lui, a pris l’autre béquille et s’est sauvée à son tour. C’est là que nous avons compris mon conjoint et moi que, lorsque nos jumeaux sont solidaires d’une même cause, nous sommes bien souvent perdants!

Ils ressentent la détresse de l’autre
Je garde un bon souvenir de nos premières vacances avec eux au bord de la mer. Samuel, plus craintif, aimait jouer dans le sable près de l’eau. Mia, plus aventureuse, avançait un peu plus dans la mer. À un certain moment, j’ai entendu Samuel pleurer. Le petit ressac des vagues venait de le faire tomber par terre. Mia lui a alors crié de se lever, mais le retour des vagues l’en empêchait. Elle a donc couru à sa rescousse et l’a tiré de toutes ses forces hors de l’eau. J’ai observé la scène avec beaucoup d’émotions. Je vous rassure, Samuel n’était nullement en danger, sinon je serais intervenue très rapidement. Même Mia le savait. Mais elle savait aussi que la peur de son frère était réelle et c’est cette peur qui l’a fait agir.

Ils sont complices même dans l’adversité
La complicité et la tendresse qu’ils démontrent l’un envers l’autre s’expriment même dans l’adversité. J’ai compris cela le jour où j’ai isolé Samuel dans son parc en guise de conséquence parce qu’il venait de frapper sa sœur. Mia en pleurs et fâchée contre son frère a soudainement changé d’attitude en le voyant pleurer lui aussi. Elle est alors sortie de la pièce en courant, pour y revenir avec le toutou préféré de Samuel et lui remettre en lui faisant un câlin pour le réconforter.

Ils acceptent la séparation, mais les retrouvailles sont fusionnelles
Je me rappelle la première fois qu’ils ont été séparés pour une longue période. À sa demande, Mia était allée passer quelques jours chez mes parents. Le nez collé à la fenêtre, Samuel attendait impatiemment son retour. Lorsque Mia est revenue, ils se sont sautés dans les bras l’un de l’autre. Je me souviens que ce soir-là, ils ont passé la soirée à regarder la télévision en se racontant leur semaine, bien collés l’un contre l’autre.

 

8 décembre 2016

Naître et grandir

Photos : collection personnelle, Isabelle Paradis

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