Comment les Eskimos gardent les bébés au chaud

Comment les Eskimos gardent les bébés au chaud

Je savoure ce livre depuis quelques jours, une histoire à la fois. Je dirais même mieux, une culture à la fois, grâce à la curiosité de Mei-Ling Hopgood. Cette journaliste, qui est aussi une jeune maman, y livre de surprenants témoignages sur les différentes méthodes éducatives pratiquées à travers le monde. On y découvre, par exemple, « comment les Tibétains chouchoutent les femmes enceintes », « comment les Japonais laissent leurs enfants jouer aux jeux de mains sans trouver ça vilain » ou « comment les Libano-Américains se débrouillent pour que leurs immenses familles restent soudées ». Si certaines méthodes me sont familières, je trouve la majorité d’entre elles étonnantes voire déstabilisantes. Il y a tellement de façons d’être un bon parent sur cette planète. C’est fascinant et surtout tellement déculpabilisant! Je vous en livre ici quelques-unes.

- En Argentine, aucune routine du sommeil! Les enfants s’endorment dans les bras d’un plus grand ou sur la banquette d’un restaurant partageant ainsi la vie trépidante de leurs parents. Les jours d’école, la plupart des enfants se couchent rarement avant 22 h!

- Au Tibet, on prie les dieux au lieu d’aller chez le médecin, et c’est un moine qui décide du prénom de votre enfant un mois après sa naissance.

- En Chine, les enfants commencent l’apprentissage de la propreté dès qu’ils sont capables de se tenir assis (vers 6 mois en général). Ils portent un pantalon fendu qui leur permet de se soulager quand ils en ont envie. Là-bas, personne ne s’offusque de voir un parent laisser son enfant se soulager dans le caniveau ou au-dessus d’une poubelle… sauf les touristes bien entendu! Résultat, tous les enfants sont propres avant l’âge de 18 mois.

- Chez les pygmées Akas, les hommes laissent leur bébé téter leurs mamelons pendant que leurs femmes chassent.

- À Taïwan, l’auteure a vu sa nièce de 4 ans enlever un œil de poisson encore fumant à l’aide de ses baguettes. « Son visage resplendissait de joie et de fierté parce qu’elle avait eu la meilleure part du “gâteau”.»

Ces exemples ne sont que la pointe de l’iceberg de ce livre qui regorge d’expériences personnelles de l’auteure, de témoignages de parents, d’avis de spécialistes en enfance, de quelques statistiques et études produites aux quatre coins de la planète. J’adore suivre Mei-Ling Hopgood dans son tour du monde des valeurs éducatives parce qu’elle le fait simplement, sans jugement en gardant comme fil conducteur sa propre histoire de mère.

Est-ce que je vais changer ma façon d’éduquer mes enfants pour autant? Un petit peu, peut-être, mais pas trop et c’est bien normal  (mon homme tient absolument à garder ses mamelons pour lui), car comme le dit si bien l’auteure, « aussi ouvert d’esprit soit-on, on reste le produit de sa culture ».

 

25 décembre 2013

Naître et grandir

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