Animaux: en avoir ou pas?

Animaux: en avoir ou pas?

Mes enfants rêvent d’avoir un chien, un chat, un hamster, des poissons, des oiseaux, un perroquet… N’importe quoi pourvu que ça bouge et que ce soit « zentil ». Et puis quoi encore? Un éléphant avec ça?

« Oh oui maman, un éléphant. Un éléphant! Quelle bonne idée! »

Mon coeur balance. D’un côté, je repense à mon enfance et au bonheur que j’avais de vivre au milieu d’un zoo (nous avions un chien, deux oiseaux, des poissons rouges, un aquarium de poissons d’eau de mer, des tortues, un troupeau de grenouilles et deux chats). De l’autre, je ne suis pas dupe. Mes enfants ont beau jurer sur la tête de leur nounours qu’ils s’en occuperont, je sais pertinemment que c’est moi qui vais devoir nourrir, soigner et assurer la survie de ces petites bêtes. Le problème, c’est que j’ai de sérieux doutes sur mes compétences...

Poissons rouges…

J’avais 4 ans. Un soir en rentrant de l’école, ma mère poussa un cri d’horreur en ouvrant mon cartable. Dans le fond, gisaient nos 2 poissons rouges desséchés et puants. La veille, mon enseignante ayant raconté la vie captivante d’un poisson, j’eus la brillante idée d’apporter les miens (sans leur bocal) pour les montrer à mes amis. Seul hic, j’ignorais complètement que ces braves bêtes ne respiraient pas hors de l’eau.

Tortue...

Le vendeur avait expliqué à mes parents que les tortues étaient très faciles à élever et très résistantes et, surtout, qu’elles respiraient hors de l’eau! Nous installâmes donc Mimi dans ma chambre dans un joli petit bocal à tortue. Mon frère eut alors la délicatesse de m’expliquer que si, un jour, la carapace de ma tortue devenait molle, elle mourrait (il en élevait lui-même trois). Angoissée, j’appuyai dessus tous les jours en la tournant dans tous les sens pour me rassurer. Mimi finit par mourir d’une surdose de tripotage.

Oiseaux...

Mon frère rêvait d’avoir des oiseaux exotiques… libres. Leur cage restait parfois ouverte afin qu’ils puissent se dégourdir les ailes dans sa chambre. J’adorais me coucher sur son lit pour les regarder voler. Dès que mon frère s’absentait, je filais dans sa chambre ouvrir la cage aux oiseaux. C’était sans compter sur ma mère qui avait la manie d’ouvrir les fenêtres pour aérer la maison. Par une belle journée d’hiver, ils se sont envolés pour toujours. Libres et sûrement morts!

Grenouilles...

Les têtards s’agitaient dans l’aquarium. Je les observais, fascinée, le nez collé contre la vitre. J’en attrapais parfois quelques-uns en cachette pour m’amuser avec eux et les regarder disparaître dans le trou du lavabo. Tranquillement pas vite, ceux qui restaient se sont transformés en grenouilles bondissantes. On en retrouvait parfois une ou deux dans la maison, ce qui enrageait ma mère. Mon frère ne comprenait pas comment ses batraciens adorés arrivaient à s’échapper malgré la vitre posée sur le dessus de l’aquarium. Mystère et boule de…soeur, peut-être :-) Or, le jour où ma mère dérapa sur l’une d’elles au milieu de la cuisine, toutes les grenouilles regagnèrent l’étang le plus proche illico presto.

Finalement, je ne sais pas si j’ai peur de moi ou peur de ce que mes enfants pourraient faire subir aux pauvres bêtes! Je ne sais pas quoi faire.

 

30 janvier 2012

Naître et grandir

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