Le cellulaire: un ami de la famille?

Le cellulaire: un ami de la famille?
Par Josée Bournival, Auteure, animatrice et blogueuse
Au parc, il immortalise les prouesses des filles. À l’heure du bain, il est le DJ. Chez le dentiste, il fait patienter les plus jeunes… et j’en passe.

Il nous accompagne presque partout. Au parc, il est mon allié pour immortaliser les prouesses des filles et croquer leurs minois ensoleillés. À l’heure du bain, il est le DJ qui défile les chansons préférées des enfants. Il est la montre que je ne porte plus. C’est aussi le présentateur météo qui m’aide à choisir les activités de la journée. C’est mon dictionnaire, ma calculatrice, ma liste d’épicerie et j’en passe. Mon cellulaire est quasiment un membre de la famille tellement il fait partie intégrante de notre quotidien.

C’est l’outil rêvé pour trouver réponses aux mille questions quotidiennes de Clémentine. Il n’a pas son pareil pour faire patienter les plus jeunes dans la salle d’attente du dentiste. Et c’est le désennui le plus puissant pour les boires nocturnes qui n’en finissent plus.

En allaitant Clémentine, je lisais des romans.

En allaitant Simone, j’écoutais des séries télé.

Même chose pour Blanche.

En allaitant Léonard, je surfe sur le Net avec mon cellulaire.

Bref, je ne me passerais plus de mon précieux téléphone intelligent.

En revanche, il est un poison insidieux. Je vérifie trop souvent ma boîte de courriels plutôt que de faire des casse-têtes avec Blanche. Je demande trop souvent à Simone de patienter pendant que je lis ce texto reçu d’une amie. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai magasiné en ligne pour réaliser, avant de conclure la transaction, que je n’avais pas besoin des articles que je m’apprêtais à acheter et qu’en plus, j’étais rivée à mon cellulaire au lieu de profiter de ce temps avec les enfants.

Heureusement, chez nous, écrans et cellulaires sont interdits à table. Les enfants n’ont pas le droit de toucher au mien, car c’est un outil de travail. On a également des loisirs qui sont incompatibles avec l’utilisation de ce type d’appareils : vélo, piscine, etc. Je vous avoue que je m’oblige aussi à déposer mon iPhone dans mon bureau à l’occasion. Parce que s’il est à proximité, la tentation sera trop forte… Une véritable drogue!

Dire qu’il y a quelques années, quand je voyais des parents au parc qui s’assoyaient en retrait avec leur cellulaire et laissaient leurs enfants jouer seul, je les jugeais. Qu’on me lance la première pierre parce qu’il m’arrive à présent de faire la même chose dans ma propre cour.

 

25 août 2016

Naître et grandir

Photo : Collection personnelle de Josée Bournival

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