Ce que les livres ne nous disent pas…

Ce que les livres ne nous disent pas…
Par Stéphanie Côté, Nutritionniste
Les cours prénataux et les livres nous font de nombreuses recommandations. Mais ils ne disent pas tout! Stéphanie Côté, nutritionniste, témoigne.

Comme on se prépare et qu’on se renseigne avant d’avoir un bébé! Les cours prénataux et les livres nous recommandent d’allaiter, idéalement. Ils disent de faire bouillir l’eau. Ils disent de commencer les aliments complémentaires vers 6 mois. Ils disent de faire attention aux aliments avec lesquels bébé peut s’étouffer. Et plus, plus, plus.

Ils disent beaucoup, mais pas tout. Oh, ils omettent seulement quelques détails! Des informations qui ne nous feraient pas changer notre désir de maternité ou de paternité, mais qui changent cependant notre vie pendant un certain temps… ou plus longtemps. Voici mes quelques constats :

  • On mange souvent froid. Ou pressé. Et parfois debout.
  • On ne mange pas quand on a faim, on mange quand on a le temps!
  • On cuisine même quand on n’en a pas envie.
  • On risque de manger au-delà de nos besoins si on se met à finir les assiettes de nos enfants pour ne pas gaspiller.
  • On invite les amis à bruncher plus souvent qu’à souper. On les convainc que « c’est l’fun, un brunch », pour ne pas admettre que « je ne suis plus l’fun le soir ».
  • On rêve du chien que l’on n’a pourtant jamais voulu, juste pour s’éviter la corvée quotidienne de l’aspirateur sous la table.

Mais toutes ces transformations avant/après n’ôtent rien au plaisir qu’on a à :

  • Faire découvrir nos aliments préférés à nos enfants.
  • Rire des grimaces ou de l’enthousiasme de nos petits quand ils goûtent l’amertume des olives ou la douceur de la crème glacée pour la première fois.
  • Préparer des gâteaux de fête qui émerveillent.
  • Faire une place au comptoir à nos apprentis chefs qui montent sur une chaise pour nous « aider » à cuisiner.
  • Regarder les yeux pétillants de nos pâtissiers en herbe lorsqu’on leur demande (ou accorde la permission) de casser un œuf.
  • Voir nos petits devenir grands au fil des repas en famille.
  • Être surpris (ou pas tant que ça!) par un petit déjeuner au lit préparé avec beaucoup d’amour (et presque aucun dégât).
  • Perpétuer ou se créer des traditions culinaires.
  • Entendre un « ma maman fait le meilleur (votre spécialité ici) au monde! ».
  • Et plus, plus, plus.

Finalement, les délicieux détails de ma vie de maman ont toujours compensé pour les quelques repas froids mangés quand mes enfants étaient petits. Maintenant qu’ils sont ados, ils cuisinent avec moi, ils sont d’ailleurs capables de le faire seuls, et ils passent l’aspirateur dans la cuisine… parfois!

Mise à jour le 9 février 2024
Publiée originalement le 3 juin 2014

Naître et grandir

Photo : GettyImages/martinedoucet

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