Apprendre même l'été?

Apprendre même l'été?
Par Josée Bournival, Auteure, animatrice et blogueuse
Mes filles ont besoin de décrocher pendant les vacances d’été. Ça ne les amuse pas de faire des mathématiques dans un cahier en plein mois de juillet…

Avez-vous remarqué la quantité de livres d’activités disponibles pour « préparer votre enfant » à l’année scolaire à venir? Les marchands nous inondent de ce type de produits dès juin, que ce soit pour réviser les notions apprises l’an dernier ou pour initier votre enfant au programme qui sera vu en classe dès septembre.

J’en ai acheté dans le passé. Je me disais que c’était parfait pour les journées pluvieuses d’été. Que ça permettait de garder le cerveau allumé de façon amusante. Mon expérience des dernières années m’a fait changer mon fusil d’épaule.

Mes filles ont vraiment besoin de décrocher pendant les vacances d’été. Ça ne les amuse pas de faire des mathématiques dans un cahier en plein mois de juillet. Pas plus qu’elles n’ont envie de tracer des lettres sur une feuille lignée. Même si les professeurs encouragent la révision des notions plus difficiles au cours de l’été, je n’en fais rien.

La seule activité scolaire qui reste au programme est la lecture. Mais le choix des livres revient aux enfants. J’aimerais bien que Simone, qui vient de terminer sa première année, s’intéresse à de petits romans; mais elle préfère les bandes dessinées et les documentaires remplis d’images. Alors, on feuillette inlassablement des livres remplis de photos de chatons ou de chiots qui font craquer ma fille.

Quant à Blanche, qui fera sa rentrée en maternelle prochainement, je commence à lui montrer l’alphabet parce qu’elle me le demande. Sinon, je ne ferais rien. J’ai peur qu’elle s’ennuie à l’école si elle maîtrise déjà les notions qui seront vues en classe.

Je pense que l’été est une formidable occasion pour apprendre des choses différentes de celles proposées par l’école : apprendre à cuisiner des muffins, maîtriser la cueillette des framboises, reconnaître les différentes races de chiens dans le voisinage, développer son endurance physique à vélo, essayer un nouveau passe-temps, etc.

Les mathématiques, le français et l’anglais sont quand même présents par petites touches dans notre quotidien. Par exemple, quand il faut calculer les sous nécessaires pour faire un achat; quand j’imprime les paroles en anglais d’une chanson que les enfants aiment afin qu’ils comprennent ce qu’elle raconte; ou quand on doit écrire une carte pour la fête d’une amie.

Mais, ça s’arrête là. Et c’est ma formule pour que mes enfants rechargent adéquatement leurs batteries. Sinon, ils auront la langue à terre avant même d’arriver à Noël.

 

7 août 2018

Naître et grandir

Photo : Josée Bournival

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