La dyspraxie motrice

La dyspraxie motrice

La dyspraxie motrice affecte la capacité de l’enfant à apprendre et à faire des mouvements.


La dyspraxie motrice est un trouble moteur qui affecte la capacité d’un enfant à apprendre et à faire des mouvements. Voici ce qu’il faut savoir à ce sujet.

Qu’est-ce que la dyspraxie motrice?

La dyspraxie motrice est aussi appelée trouble développemental de la coordination. Bien que chaque partie de son corps fonctionne bien, l’enfant qui a une dyspraxie motrice a des difficultés à planifier et à enchaîner des gestes pour réaliser les activités de la vie quotidienne. Il s’agit d’un trouble de la motricité.

La dyspraxie est présente à la naissance et ses causes ne sont pas connues. Ce trouble toucherait 6 % des enfants, plus souvent des garçons.

Les caractéristiques d’un enfant dyspraxique

Les manifestations sont différentes d’un enfant à l’autre, mais généralement, dès son jeune âge, un enfant dyspraxique a de la difficulté à manipuler des objets et les échappe facilement. Il a moins d’équilibre et tombe souvent. L’enfant ayant une dyspraxie motrice est plus lent et souvent maladroit.

Plusieurs enfants dyspraxiques ont peu d’intérêt pour le coloriage parce que tenir un crayon leur demande beaucoup d’efforts.

Manger ou s’habiller seul est un défi pour lui. Par exemple, il fait souvent des dégâts ou reste coincé dans son chandail. Il a aussi du mal à coordonner les mouvements de son corps pour attraper un ballon ou faire du tricycle.


La dyspraxie motrice affecte toutes les activités d’un enfant. Il pourrait avoir des difficultés pour:

  • s’habiller, se laver, s’essuyer;
  • manger (renverse son verre, échappe ses aliments, n’arrive pas à utiliser ses ustensiles);
  • monter et descendre les escaliers, courir, sauter, frapper un ballon;
  • assembler des objets (casse-tête ou blocs).

Apprendre une nouvelle activité est plus long et difficile pour un enfant dyspraxique. Ce n’est ni un manque d’intelligence, ni un trouble de comportement, ni de la paresse, ni du désintérêt. C’est que, dès que la situation change, il doit apprendre à nouveau la tâche. Par exemple, un enfant qui découpe bien avec une paire de ciseaux n’aura pas le même résultat avec un autre modèle de ciseaux.

Le diagnostic

Il ne faut pas confondre la dyspraxie motrice avec la dyspraxie verbale. La dyspraxie verbale est un trouble de la parole.

Si vous craignez que votre enfant souffre de dyspraxie, consultez un médecin pour discuter de la situation. Certains enfants peuvent être maladroits ou avoir des difficultés pour s’habiller et ne pas être dyspraxiques pour autant! Le médecin pourra vous diriger vers un ergothérapeute et un neuropsychologue pour évaluer votre enfant.

Une fois le diagnostic posé, votre enfant devra être suivi régulièrement par un ergothérapeute pour améliorer ses capacités motrices, développer son autonomie et trouver des moyens pour faciliter son quotidien. Pensez aussi à parler des difficultés de votre enfant avec le service de garde ou l’école.

Quelques trucs pour aider votre enfant

  • Montrez-vous patient et compréhensif. Conscient de ses difficultés, l’enfant dyspraxique a souvent peur de l’échec. Il vit beaucoup d’anxiété et a une faible estime de soi. Comme il est lent pour exécuter une action, accordez-lui plus de temps et surtout ne le comparez pas aux autres.
  • Faites vivre des réussites à votre enfant en lui facilitant les choses. Par exemple: choisissez des chandails sans boutons ou des pantalons à taille élastique pour qu’il s’habille seul. Il développera ainsi son autonomie et son estime de soi.
  • Répétez souvent et donnez-lui de courtes consignes claires, une à la fois.

  • Prenez le temps de découper la tâche en plusieurs petites étapes simples.

  • Décrivez-lui les gestes à faire à voix haute, toujours de la même façon, et montrez-lui le mouvement.

 

À retenir

  • Un enfant dyspraxique a des difficultés pour planifier et enchaîner les gestes qui permettent de réaliser les tâches de tous les jours.
  • Apprendre une nouvelle activité est plus long et plus difficile pour un enfant dyspraxique.
  • Il faut se montrer patient avec un enfant dyspraxique, car il est conscient de ses difficultés et a souvent peur de l’échec.

 

Naître et grandir

Révision scientifique : Caroline Gervais, ergothérapeute
Recherche et rédaction :
Équipe Naître et grandir
Juin 2018

 

Photo : GettyImages/ElsvanderGun

 

Ressources et références

Note : les liens hypertextes menant vers d’autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est donc possible qu’un lien devienne introuvable. Dans un tel cas, utilisez les outils de recherche pour retrouver l’information désirée.

Livres

  • BRETON, Sylvie et France LÉGER. Mon cerveau ne m’écoute pas – Comprendre et aider l’enfant dyspraxique. Éditions du CHU Sainte-Justine, 2007, 188 p.
  • LÉGER, France et Pierre DALCOURT. La Dyspraxie de l’enfant : vos grandes questions, nos meilleures réponses. SOS Dyspraxie, 2012, 161 p.

Sites

  • L’ACCOMPAGNATEUR. Plateforme web conçue pour aider les parents de personnes à besoins particuliers à trouver des ressources pertinentes. laccompagnateur.org
  • TDC QUÉBEC (anciennement Association québécoise pour les enfants dyspraxiques). www.tdcquebec.ca
  • SOS DYSPRAXIE. www.sosdyspraxie.com

 

Partager

À lire aussi