En manchettes: Écrans et bébés – Étouffements – Médicaments durant la grossesse – Pères et dépression post-partum

En manchettes: Écrans et bébés – Étouffements – Médicaments durant la grossesse – Pères et dépression post-partum
En manchettes: Écrans et bébés – Étouffements – Médicaments durant la grossesse – Pères et dépression post-partum
Utilisation des écrans par les tout-petits, hausse des cas d’étouffement, médicaments durant la grossesse et dépister la dépression post-partum chez les pères


ÉCRAN

Pas d’écran avant 2 ans : une recommandation peu suivie

Seulement 19 % des enfants de 17 mois ne sont pas exposés aux écrans pendant la semaine et 15 % ne le sont pas durant la fin de semaine, selon de nouvelles données de l’étude Grandir au Québec, publiée par l’Institut de la statistique du Québec.

La Société canadienne de pédiatrie et le gouvernement du Québec recommandent de ne pas exposer les enfants de moins de 2 ans aux écrans et de ne pas les utiliser plus d’une heure de 2 à 5 ans.

Voici d’autres statistiques sur le temps d’écran. Les résultats portent sur 3 879 enfants québécois âgés d’environ 17 mois.

  • 32 % passent moins de 30 minutes par jour devant un écran la semaine et 28 % la fin de semaine.
  • 24 % y passent de 30 minutes à moins d’une heure par jour la semaine et 22 % la fin de semaine.
  • 25 % y passent une heure ou plus par jour la semaine et 35 % la fin de semaine.
  • 42 % des enfants de 17 mois vivant dans une famille à faible revenu passent une heure ou plus par jour devant un écran la semaine et 47 % la fin de semaine.

Environ 44 % des enfants de 17 mois regardent la télévision tous les jours et 20 % utilisent un cellulaire quotidiennement. Plus de 21 % des parents ont dit utiliser souvent ou très souvent les écrans pour amuser leur enfant ou lui faire plaisir; 16 % pour favoriser son apprentissage; 19 % pour l’occuper et 6 % pour le calmer.

En dehors du travail, environ la moitié des parents utilise les écrans de 2 heures à moins de 4 heures par jour durant la semaine et la fin de semaine. Ils sont de 5 à 6 % à utiliser ou à consulter leur écran durant les repas et la routine du dodo.

Source : Institut de la statistique du Québec

SÉCURITÉ

Hausse des cas d’étouffements chez les tout-petits

Le nombre d’enfants admis à l’hôpital à cause d’un étouffement aurait connu une hausse importante en 15 ans, selon une étude menée par l’Université Laval et le CHU de Québec.

Selon l’étude, le nombre d’enfants ayant subi un examen des voies respiratoires à la suite d’un étouffement a augmenté de 87 % au Centre mère-enfant Soleil du CHU de Québec entre avril 2006 et décembre 2020.

Pendant cette période, 101 enfants se sont fait retirer un corps étranger coincé dans leurs voies respiratoires. Ils étaient âgés en moyenne de 31 mois. Dans 73 % des cas, il s’agissait de nourriture, comme un morceau de carotte, de noix ou de maïs soufflé. Ces résultats font croire aux chercheurs que les parents connaissent mal les recommandations pour prévenir les étouffements, car la majorité des aliments retirés font partie de ceux qui sont à éviter avant 4 ans.

L’engouement pour l’alimentation autonome, qui permet aux bébés de manger avec leurs doigts des aliments coupés en morceaux, pourrait aussi expliquer cette hausse, disent les auteurs. Ils suggèrent aux parents de se renseigner sur les aliments et les textures d’aliments à éviter et sur les manoeuvres à effectuer pour dégager les voies respiratoires d’un enfant.

Pour savoir comment prévenir les étouffements, consultez notre fiche.

Sources : Canadian Journal of Respiratory, Critical Care, and Sleep Medicine et Université Laval

GROSSESSE

Prendre ou non des médicaments? Une plateforme pour les femmes enceintes

Pouvez-vous prendre des médicaments si vous êtes enceinte? La nouvelle plateforme en ligne HUB Grossesse en santé pourrait vous aider à prendre une décision.

Cette plateforme regroupe au même endroit les données scientifiques disponibles sur les risques et les avantages de certains médicaments durant la grossesse. Elle compte sur l’expertise de 70 chercheurs canadiens et l’expérience de 2 000 mères.

L’information est présentée sous forme de fiches. Elle est mise à jour et bonifiée régulièrement. HUB Grossesse en santé n’émet pas de recommandations, mais permet aux femmes et aux équipes soignantes d’avoir l’information nécessaire pour parler ensemble de la meilleure décision à prendre.

On retrouve aussi des infographies, des balados et des vidéos qui abordent plusieurs sujets liés à la grossesse, comme les malaises (ex. : nausées), la santé mentale, les infections respiratoires et la vaccination.

Cette plateforme vise à rendre l’information facilement accessible, car plusieurs femmes enceintes renoncent à des traitements parce qu’elles manquent d’information sur la sécurité d’un médicament. Dans certains cas, prendre un médicament est pourtant la meilleure chose à faire pour la santé de la mère et donc pour le bébé.

Pour consulter la plateforme : hubgrossesseensante.ca

Source : nouvelles.umontreal.ca

SANTÉ MENTALE

Mieux dépister la dépression chez les pères

Les pères devraient être dépistés pour la dépression, comme le sont les mères, affirme une chercheuse américaine. Elle suggère d’ailleurs aux médecins qui voient les nouveaux papas lors des rendez-vous pour leur bébé d’aborder ce sujet délicat.

Quand un nouveau papa est en dépression, il a plus de mal à s’engager auprès de son enfant. Et cela peut affecter le développement de l’enfant, selon l’étude qu’elle a menée auprès de quelque 1 900 duos père-enfant.

Les enfants seraient deux fois plus à risque de vivre des expériences de vie difficiles avant leur entrée à la maternelle lorsque leur père fait une dépression au cours de leur première année de vie, a découvert l’équipe de recherche. Ces enfants seraient, par exemple, plus à risque de présenter des problèmes de comportement, de subir de la maltraitance ou de grandir dans une famille dysfonctionnelle.

Chez les hommes, la dépression post-partum survient un peu plus tard que chez les femmes, soit lorsque l’enfant a environ 4 mois. Leurs symptômes sont également différents. Par exemple, ils peuvent avoir tendance à exprimer leur détresse par des comportements agressifs et de l’irritabilité plutôt que par des pleurs. Il arrive aussi que certains hommes découragent l’allaitement.

Source : HealthDay

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5 décembre 2024

Julie Leduc, Nathalie Vallerand et Équipe Naître et grandir

Naître et grandir

Photos : GettyImages/Aron M, Alan Mazzocco, SementsovaLesia et ~UserGI15613517

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