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Un sondage pancanadien révèle que les papas québécois sont parmi les plus engagés dans leur rôle au pays.
14 juin 2021 | Près de la moitié des pères du Québec se verraient avant tout comme un modèle alors que les papas du reste du Canada se verraient d’abord comme des pourvoyeurs, selon un sondage mené auprès de 2 000 pères à travers le Canada.
Les résultats démontrent que les pères québécois ont une vision plus actuelle que ceux du reste du Canada en ce qui concerne leur engagement auprès de leur enfant et le partage des responsabilités familiales. Le sondage a été réalisé dans le cadre de la Semaine québécoise de la paternité qui se déroule jusqu’au 20 juin.
En bref les principaux résultats du sondage :
Le sondage a été réalisé par la firme Léger pour le compte du Regroupement pour la valorisation de la paternité. Il a été mené en ligne auprès de 1 000 répondants au Québec et de 1 001 hors Québec du 4 au 16 mai 2021. Les répondants étaient des pères d’au moins un enfant de moins de 18 ans s’exprimant en français ou en anglais.
- 48 % des pères québécois sondés se perçoivent d’abord et avant tout comme un modèle pour leur enfant. Cette proportion s’établit à 39 % chez les papas du reste du Canada;
- 37 % des pères québécois se voient aussi comme un éducateur, comparativement à 16 % chez les pères des autres provinces;
- 43 % des pères canadiens sondés disent qu’ils se perçoivent d’abord comme des pourvoyeurs, alors que seulement 12 % des pères québécois se voient comme tels;
- 27 % des pères canadiens affirment que les tâches domestiques sont toujours ou principalement effectuées par leur partenaire, tandis que cette proportion est de 17 % pour les pères québécois;
- 31 % des répondants canadiens indiquent que les soins des enfants sont toujours ou principalement donnés par leur partenaire, comparativement à 21 % chez les pères québécois;
- les pères québécois sont plus nombreux à estimer que la garde partagée à parts égales entre les deux parents constitue la meilleure option en cas de séparation, soit 85 % contre 75 % des pères canadiens;
- 89 % des papas du Québec accordent la plus haute importance au concept de coparentalité, c’est-à-dire le fait de travailler en équipe comme parents pour s’occuper des enfants, contre 79 % des pères canadiens;
- 77 % des pères québécois et 65 % des pères canadiens sondés estiment très important que les papas bénéficient d’un congé à la naissance d’un enfant et qu’ils soient encouragés à l’utiliser;
- 78 % des répondants québécois disent accorder la plus haute importance à l’accès à des mesures de conciliation famille-travail, comparativement à 65 % des pères canadiens.
Selon Raymond Villeneuve, directeur général du Regroupement pour la valorisation de la paternité, ces résultats démontrent les effets positifs des politiques publiques de soutien à l’engagement paternel qui sont plus développées au Québec qu’ailleurs au pays. Des mesures comme le congé de paternité exclusif aux pères agissent à son avis comme leviers pour l’évolution de la norme sociale concernant la paternité.
Des études démontrent d’ailleurs que les pères qui s’impliquent tôt dans la vie de leur enfant, grâce notamment au congé de paternité, ont tendance à devenir plus actifs dans l’éducation de leur enfant et à participer davantage aux tâches ménagères par la suite.
Les pères considèrent que la pandémie a eu du bonQu’ils soient québécois ou d’une autre province, la majorité des pères interrogés ont dit que le confinement lié à la pandémie avait eu un effet positif sur le temps passé avec leurs enfants (64 % au Québec et 65 % dans le reste du Canada). La moitié des papas du Québec et 55 % des pères des autres provinces ont aussi mentionné que la pandémie avait eu un impact positif sur la qualité de la relation avec leurs enfants. |
Pour en savoir plus sur :
Julie Leduc – Naître et grandir
Photo : GettyImages/nensuria