Pourquoi les enfants sont-ils infatigables?

Pourquoi les enfants sont-ils infatigables?
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Les enfants auraient une meilleure capacité de récupération après un effort physique intense que les athlètes, selon une étude franco-australienne.

15 mai 2018 | Trouvez-vous fatigant de suivre votre enfant dans ses jeux physiques? C’est normal, car les enfants auraient une endurance musculaire comparable à celle des athlètes, révèle une petite étude franco-australienne.

Selon les résultats, après la pratique d’une activité physique d’intensité élevée, le niveau de fatigue musculaire des enfants étudiés était inférieur à celui des adultes étudiés non entraînés et comparable à celui des athlètes de l’étude. De plus, la capacité de récupération des enfants s’est avérée supérieure à celle des adultes, incluant les athlètes.

Pour comprendre ces résultats, il faut d’abord savoir que pour produire l’énergie nécessaire à un effort musculaire, le corps recourt en premier au métabolisme aérobie (celui qu’utilisent les coureurs de fond, comme les marathoniens). Celui-ci utilise l’oxygène présent dans le sang sans entraîner de fatigue musculaire. Quand ce mécanisme ne suffit plus, le métabolisme anaérobie (sans oxygène) prend le relais, ce qui peut provoquer de la fatigue musculaire. C’est parce que les enfants et les athlètes utilisent davantage le métabolisme aérobie qu’ils ressentent peu de fatigue musculaire, expliquent les auteurs de l’étude.

Quant à la grande capacité de récupération des enfants après l’effort, elle est la conséquence d’un rapide retour à la normale du rythme cardiaque, du taux d’absorption de l’oxygène et de la concentration de lactate dans le sang, une substance pouvant causer de la fatigue musculaire, indiquent les chercheurs.

L’étude a porté sur 12 garçons non entraînés âgés de 8 à 12 ans, 12 adultes non entraînés et 13 athlètes de haut niveau pratiquant des activités d’endurance (triathlon ou course à pied ou vélo de longue distance). Tous les participants à l’étude ont dû faire des sprints sur un vélo stationnaire. Par la suite, leur rythme cardiaque, leur taux d’absorption de l’oxygène et de concentration de lactate dans le sang ont été mesurés.

Sources : Eurekalert, Frontiers Journals et 100°


Marie-Claude Ouellet — Agence Science-Presse

 

Photo : GettyImages/damircudic

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