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Le gouvernement devrait soutenir davantage les familles immigrantes afin de mieux préparer leurs enfants à l’école, selon des chercheurs canadiens.
7 novembre 2017 | Des chercheurs canadiens demandent que les familles immigrantes soient mieux soutenues afin que les enfants qui y grandissent soient mieux préparés à leur entrée à l’école.
Cette recommandation se fonde sur les résultats de leur étude qui indiquent qu’il existerait un écart sur le plan des connaissances et du développement entre les enfants de parents immigrants et les autres enfants, et ce, avant même leur entrée à la maternelle. Les retards toucheraient entre autres les connaissances liées à la lecture et aux mathématiques, l’attention ainsi que les habiletés sociales et émotionnelles.
Ces écarts seraient causés par les conditions de vie des familles après leur arrivée au Canada, expliquent les auteurs de l’étude. En effet, plusieurs parents immigrants seraient stressés par la recherche d’un emploi et le manque de ressources financières. Il serait donc difficile pour eux de créer à la maison un environnement favorisant les apprentissages pour leur enfant.
Les familles immigrantes seraient une population particulièrement vulnérable, soulignent les chercheurs. En effet, les deux tiers des familles aux prises avec des difficultés étaient dirigés par des parents immigrants vivant dans la pauvreté, selon les résultats de l’étude. Ce sont par ailleurs les enfants de ces familles immigrantes qui présentaient un retard avant même d’avoir commencé l’école.
Un taux de dépression plus élevé
Par ailleurs, une autre étude menée par ces mêmes chercheurs indique que les parents récemment arrivés au Canada présenteraient des taux de dépression et de problèmes émotionnels plus élevés que les nouveaux arrivants sans enfants. Ces taux seraient par ailleurs plus élevés chez les célibataires, les femmes et les réfugiés.
Pour les chercheurs, il est donc important que le gouvernement investisse davantage pour aider les familles qui arrivent au Canada, particulièrement dans l’éducation préscolaire, les services de garde et le soutien aux familles.
Pour arriver à ces résultats, les chercheurs ont suivi 500 familles vivant dans la grande région de Toronto, et ce, de la naissance d’un enfant jusqu’à son entrée à l’école. Parmi les parents des familles étudiées, certains étaient des immigrants alors que d’autres ne l’étaient pas.
Marilyne Dubois — Naître et grandir
Source : EurekAlert
Photo : GettyImages/PeopleImages