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Il n’est pas nécessaire de se ruiner pour passer de belles vacances en famille. Des parents nous partagent leur formule économique préférée pour s’évader du quotidien avec les petits.
23 mai 2016 | Il n’est pas nécessaire de se ruiner pour passer de belles vacances en famille. Des parents nous partagent leur formule économique préférée pour s’évader du quotidien avec les petits.
En famille dans une auberge de jeunesse
Au début de sa vingtaine, Emmanuelle a travaillé dans une auberge de jeunesse au Mexique. « J’y voyais énormément de familles européennes avec des enfants de tous les âges », témoigne-t-elle.
Plusieurs années plus tard, il était donc naturel pour la mère de Heidi, 6 ans, Roxane, 4 ans et Imelda, 1 an, de considérer cette option pour se permettre de voyager malgré un budget limité.
« J’ai fait un peu de recherches, et je me suis rendu compte qu’on pouvait adopter cette façon de voyager ici même au Québec et dans les Maritimes! », dit cette amoureuse du fleuve.
C’est à peine 100 $ par nuit que la famille de cinq a dû débourser pour son dernier séjour à Rivière-du-Loup : une aubaine ! Les économies se faisaient aussi à l’heure des repas : « On avait le choix de faire notre propre popote dans la cuisine communautaire ou de manger les repas proposés, qui étaient inclus dans le tarif », précise Emmanuelle.
Et ce n’est pas seulement le portefeuille familial qui a été charmé par cette expérience, que Virginie prévoit répéter dès leurs prochaines vacances.
« On a adoré l’aspect social : les filles aimaient beaucoup aller déjeuner avec les autres enfants plutôt que d’être — encore! – avec papa et maman. Heidi a même pu pratiquer son italien, et Roxane a eu beaucoup de plaisir avec une petite Anglaise », raconte la mère de famille.
Pour s’assurer que l’auberge soit confortable pour une famille, Emmanuelle propose de valider d’abord si des chambres particulières sont offertes, puis si celles-ci comptent assez de lits pour tout le monde.
« Je me suis sentie bien mieux accueillie avec ma famille dans une auberge de jeunesse que dans des Bed and breakfast, qui sont en plus bien plus cher! » conclut-elle.
Un classique : le camping!
Virginie et son conjoint Steve ont toujours aimé le camping. À l’arrivée d’Antoine, aujourd’hui 4 ans, les vacances en plein air n’ont pas perdu de leurs charmes, au contraire : « Qu’est-ce que les enfants souhaitent en vacances? » demande Virginie. « Ils désirent sortir de la maison, passer du temps avec leurs parents, bouger et profiter de la nature. Le camping, c’est exactement ça! » répond-elle.
À une vingtaine de dollars la nuit, cette façon de voyager est très économique. En prime, on évite bien des soucis, selon Virginie : « Les séjours à l’hôtel en famille, on aime moins… En particulier, les soirées au restaurant : ça coûte cher, les enfants ne mangent parfois pas grand-chose et s’ils sont fatigués, c’est loin d’être agréable! »
« En camping, ils mangent dehors ce que l’on a préparé ensemble et qui devrait leur plaire… et si l’humeur n’est pas au rendez-vous, on les envoie faire un tour de vélo », dit Virginie en riant.
Le côté social est aussi fort intéressant pour la petite famille, qui n’hésite pas à inviter des amis, et leurs enfants, dans leur expédition annuelle. « Les enfants jouent ensemble, les adultes jasent ensemble : c’est parfait! », partage Virginie.
Depuis l’arrivée d’Arnaud, 3 mois, la famille a fait l’acquisition d’une tente-roulotte. « Un petit luxe — qui n’en est pas tant un : on l’a achetée usagée! » précise Virginie.
Un investissement qui, au bout du compte, s’avère économique pour cette petite famille qui ne dépense pratiquement rien une fois sur place.
Un camp de vacances pour toute la famille
Laurence et ses deux enfants, Augustine, 3 ans, et Philibert, 7 ans, sont quant à eux vendus aux camps familiaux. Un organisme municipal s’occupe de toute la logistique, transport inclus. Une formule idéale pour cette famille montréalaise qui n’a pas de voiture. À destination, on leur remet une programmation d’activités variées, qui comprend entre autres des animations en groupe pour les enfants et des options pour les parents. Tout est proposé, rien n’est imposé.
« On fait ce qu’on veut, explique Laurence. On pourrait très bien décider de faire ses petites affaires et de profiter tout simplement du site. » Cela dit, les animateurs ont le tour avec les enfants, de sorte que son garçon y est allé à cœur joie dans les aventures proposées.
Un service de garde est aussi disponible pour les plus jeunes. « L’été dernier, je préférais passer du temps avec ma fille en matinée, mais l’après-midi, elle allait y faire sa sieste, raconte Laurence. Cela me permettait de lire un livre au bord du lac ou d’aller faire du pédalo, plutôt que de devoir retourner à la chambre avec elle pour la superviser. »
Claude, la maman de Charlotte, 4 ans, adore aussi la programmation des camps familiaux : « Tu ne te casses pas la tête : tu regardes ce qui est proposé et tu choisis ! » Qui plus est, les familles en camp familial s’épargnent un autre casse-tête récurrent, celui des repas. « Le buffet offre beaucoup de choix, en particulier des mets populaires auprès des enfants. Charlotte y a bien mangé, et nous on n’avait rien à faire », partage Claude.
Accessibles ?
Le prix varie énormément d’un camp familial à l’autre. Alors que Claude a trouvé l’expérience coûteuse, comparant la facture à celle d’un tout-inclus dans le Sud, Laurence considère qu’il s’agit de vacances économiques pour sa famille, un élément important qui justifie son séjour annuel. Une chose est certaine : il est possible de trouver une formule qui respecte son budget.
Le Mouvement québécois des vacances familiales propose en effet une série de camps abordables, bénéficiant chacun du Programme d’assistance financière à l’accessibilité aux camps de vacances du gouvernement du Québec. En sus, d’autres camps privés offrent leur propre programme d’assistance aux familles à plus faible revenu.
« Ce sont des vacances en nature, résume Laurence. Tous les enfants adorent jouer dehors, et on est tout le temps dehors au camp ! » Un ressourcement précieux pour les petits… et les grands.
Véronique Champagne – 37e AVENUE
Photos : Laurence en camp familial, Steve et Antoine en camping ainsi que Claude et sa fille Charlotte en kayak