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Il serait possible de le réduire en formant adéquatement les professionnels qui pratiquent des accouchements.6 mai 2015 | Au Québec, le taux de césarienne est passé de 18,5 % à 23,6 % entre les années 2000 et 2012. Or, il serait possible de le réduire en formant adéquatement les professionnels qui pratiquent des accouchements, selon une étude du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke.
En effet, dans 16 établissements qui ont bénéficié d’un programme de formation, le taux de césariennes a baissé de 22,5 % à 21,8 % alors que, pendant la même période, il a continué d’augmenter dans les 16 établissements n’ayant pas accès au programme, passant de 23,2 % à 23,5 %. Cette diminution du taux de césarienne a aussi été accompagnée d’une baisse dans la fréquence des complications sévères pour les nouveau-nés. Diminuer le taux de césarienne est donc sécuritaire et bénéfique pour les bébés, concluent les scientifiques.
Le programme de formation reçu par les médecins a été élaboré dans le cadre de l’étude QUARISMA (qualité des soins, gestion du risque obstétrical et du mode d’accouchement au Québec). Cette étude a pour objectif de diminuer le recours aux interventions obstétricales non médicalement requises et leurs impacts sur la santé de la mère et de l’enfant. Selon les chercheurs, en demandant aux professionnels d’analyser et de modifier leur façon d’intervenir auprès des femmes qui accouchent, il est possible de s’assurer que chaque patiente reçoive la bonne intervention au bon moment.
L’étude a été menée dans 32 hôpitaux du Québec auprès de 184 952 femmes enceintes. Les auteurs souhaitent maintenant implanter le programme de formation dans 16 nouveaux hôpitaux et le rendre plus facilement accessible aux autres professionnels intéressés.
Sources : Centre de recherche du CHUS et New England Journal of Medicine