Jouets sonores: attention aux petites oreilles fragiles

Jouets sonores: attention aux petites oreilles fragiles
Jouets sonores: attention aux petites oreilles fragiles

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Le bruit qu’émettent les jouets sonores inquiète depuis longtemps les audiologistes.

4 décembre 2012 – Téléphone, train musical, poupée, table d’éveil, piano : bien des enfants vont recevoir des jouets sonores à Noël. Ils sont de plus en plus nombreux sur le marché, en particulier ceux destinés aux enfants de moins de 4 ans. Le bruit qu’ils émettent inquiète toutefois les audiologistes.

Toutes les études connues sur le sujet, et menées par des audiologistes, vont même jusqu’à dénoncer le danger que certains d’entre eux représentent pour l’ouïe fragile des enfants.

Au Canada, selon la loi, aucun jouet ne doit émettre un son dépassant 100 décibels (dB), soit le bruit dans une discothèque. Édictée en 1970, à une époque où la plupart des jouets étaient dépourvus d’effets sonores, cette loi n’a jamais été modifiée. Elle permet de protéger les enfants contre les bruits très forts, mais pas contre les jouets qui, à long terme, peuvent causer d’autres problèmes d’audition et nuire à leur développement, souligne l’audiologiste Richard Larocque.

Selon lui, le volume de nombreux jouets constitue un réel danger pour le système auditif des enfants qui collent fréquemment leur oreille contre un jouet qui n’a pas été conçu pour être écouté d’aussi prêt.

Un projet de loi d’initiative parlementaire canadien visant à ramener le niveau de bruit admissible dans les jouets de 100 dB actuels à 85 dB a été déposé en 2008. À titre de comparaison, l’Organisation internationale de normalisation (ISO), recommande plutôt une limite de 65 dB pour les jouets destinés à être manipulés près de l’oreille et de 85 dB pour les autres jouets. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) évalue, quant à elle, à 75 dB, la norme reconnue sécuritaire en ce qui à trait à l’exposition aux bruits.

Choisir un jouet sonore

Faut-il bannir les jouets sonores pour autant? Pas nécessairement, car ils restent très populaires auprès des tout-petits. Certains sont même intéressants à condition de bien les choisir et de ne pas concentrer nos achats uniquement sur ce type de jeu.

Avant l’achat, il est important de se questionner sur l’utilité des piles. Entre un camion qui fait un bruit de sirène et un autre qui ne fait rien, mieux vaut choisir le muet. L’imagination de l’enfant lui inspirera une multitude de sons sans achat de piles supplémentaires!

Du côté des hochets ou des peluches, il est préférable d’opter aussi pour les versions sans piles, car elles sont plus faciles à laver et suscitent autant d’intérêt sinon plus à long terme.

Par contre, s’il s’agit d’un instrument de musique ou d’un jouet interactif donnant beaucoup d’informations utiles et amusantes pour les enfants, le son est justifié. On s’assure alors de la variété des activités offertes pour stimuler l’intérêt des tout-petits.

Quant à l’intensité sonore, elle est souvent difficile à évaluer en magasin. Certains jouets n’ont pas de piles de démonstration, alors que d’autres sont parfois dotés d’un son amplifié (pour pallier aux bruits ambiants) qui cesse de faire effet dès qu’on déballe le jouet. Il faut donc s’en remettre à notre jugement, car les informations disponibles sur les emballages sont souvent insuffisantes.

Prévenir les troubles auditif
  • Éviter d’acheter trop de jouets sonores.
  • Avant d’acheter un jouet sonore, vérifier qu’il est muni d’un bouton de volume et d’arrêt.
  • Baisser le plus possible le volume et demander aux enfants de ne pas le monter.
  • Enlever les piles si le son n’est pas un élément essentiel du jeu.
  • Coller un ruban adhésif sur le haut-parleur, si vous jugez le son trop fort.
  • Proposer un jeu calme après plusieurs minutes de jeu avec un jouet bruyant.

 

Équipe Naître et grandir

Naître et grandir

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