« Finis ton assiette »: une mauvaise habitude à délaisser

« Finis ton assiette »: une mauvaise habitude à délaisser
« Finis ton assiette »: une mauvaise habitude à délaisser

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Une récente étude soutient qu’il faut éduquer les parents à ne pas forcer les enfants à finir leur assiette.

17 septembre 2012 – Une récente étude soutient qu’il faut éduquer les parents à ne pas forcer leurs enfants à finir leur assiette ce qui aurait pour effet de diminuer le risque d’obésité infantile.

L’étude fait la promotion d’une approche conciliante basée sur le partage des responsabilités - le concept DOR (division of responsability) - qui met l’accent sur un sain développement de l’appétit et des comportements alimentaires des enfants. Cette approche encourage les parents à proposer et à servir aux enfants des aliments tandis que les enfants décident de les manger ou pas ainsi que de la quantité qu’ils désirent.

Les chercheurs se sont penchés sur l’assiette de 62 tout-petits âgés de 2 à 4 ans, issus de familles à risque d’obésité où au moins un des parents était obèse ou présentait un surpoids. Ces bambins ont plus de risques de suivre la trace de leurs parents et d’avoir des problèmes de poids, car l’environnement familial renforce généralement les mauvaises habitudes alimentaires.

Un groupe de parents a suivi une formation concernant l’approche DOR tandis que les autres ont été seulement sensibilisés à l’importance d’avoir de bonnes habitudes alimentaires et de faire de l’exercice physique. Lors du suivi, les chercheurs ont constaté que les parents du concept DOR mettaient moins de pression sur les enfants pour qu’ils mangent - et finissent leur assiette - que ceux de l’autre groupe.

De plus, les parents du groupe DOR imposaient moins de restrictions à leurs filles, face à certains aliments. Selon les auteurs de l’étude, les parents se soucient davantage du choix d’aliments des filles car ils semblent plus préoccupés par leur silhouette que par celle des garçons.

Cette recherche révèle que deux facteurs parentaux influencent la pression pour manger : la « désinhibition » – la tendance à trop manger – et la faim irrépressible des parents. Les parents qui sont sensibilisés au sain développement de l’appétit poussent moins leurs enfants à manger ou à se resservir que ceux qui succombent à leur propre tendance à trop s’alimenter.

Les chercheurs soutiennent que les parents qui contrôlent trop l’assiette de leur enfant augmentent le risque que ce dernier ait des problèmes de poids durant l’enfance puisqu’il n’apprend pas à écouter sa propre faim.

 

Isabelle Burgun – Agence Science-Presse

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