La timidité peut être un frein à l'apprentissage

La timidité peut être un frein à l'apprentissage
La timidité peut être un frein à l'apprentissage

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Un enfant qui démontre beaucoup de gêne apprendrait moins au cours de la prématernelle que les autres bambins.

4 septembre 2012 - Les parents s’inquiètent souvent lorsqu’ils se demandent comment leur enfant bavard et turbulent s’adaptera en milieu scolaire. Or, selon une récente étude de l’Université de Miami, ces élèves éprouveraient moins de problèmes d’adaptation que les enfants très timides.

Un enfant qui démontre beaucoup de timidité apprendrait moins au cours de la prématernelle que les autres bambins. « Être prêt émotionnellement et socialement pour l’école est plus important que de maîtriser l’alphabet ou les chiffres », soutient Rebecca Bulotsky Shearer, chercheuse principale de cette étude.

L’équipe de chercheuses a établi 6 profils pour situer chaque enfant dans son parcours social et académique. Selon leurs observations, l’enfant trop timide présentera un certain retard, car il n’utilisera pas son plein potentiel pour participer aux activités et réaliser les travaux scolaires.

L’enfant gêné risque aussi de se fondre dans la masse. Au contraire, l’élève agité bénéficiera de plus d’attention de l’enseignant et profitera ainsi de stratégies éducatives à sa portée, soulignent les chercheuses.

Cette étude repose sur l’analyse de données issues d’un programme destiné aux familles américaines défavorisées regroupant 4 417 enfants âgés de 3 ans à 5 ans.

Au cours de l’étude, les enseignants de prématernelle devaient cerner le comportement et le progrès académique des enfants à 3 reprises durant l’année scolaire. Il est ressorti que les élèves plus âgés et les filles sont ceux qui s’étaient le mieux adaptés en classe, avaient moins de problèmes de comportement et affichaient de meilleurs résultats en lecture, en langage et en mathématiques.

Les chercheuses pensent que les enseignants et les éducateurs devraient accorder plus d’attention aux enfants timides. Ainsi, ils pourraient, dès le début de l’année scolaire, les encourager à apprendre mais également à prendre leur place au sein du groupe.

 

Isabelle Burgun – Agence Science-Presse

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