Dora, meilleure pour le sommeil des tout-petits que Bob l'éponge

Dora, meilleure pour le sommeil des tout-petits que Bob l'éponge
Dora, meilleure pour le sommeil des tout-petits que Bob l'éponge

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Choisir le type d’émissions que son enfant écoute à la télévision pourrait l’aider aussi à mieux dormir.

24 août 2012 - Choisir le type d’émissions que son enfant écoute à la télévision ne serait pas juste bénéfique pour son développement intellectuel : cela pourrait aussi l’aider à mieux dormir.

C’est du moins la conclusion, parue dans la revue américaine Pediatrics, d’une équipe de recherche dirigée par Michelle Garrison de l’Institut de recherche sur les enfants à Seattle.

Les chercheurs ont testé sur des enfants de 3 à 5 ans de 565 familles les effets d’une programmation d’émissions de télé jugée plus appropriée pour leur âge. Ils ne sont toutefois pas intervenus sur le nombre d’heures de télé autorisé ou sur le moment de la journée où ces émissions étaient écoutées.

Il faut préciser que le contenu « inapproprié » ne désigne pas uniquement du contenu violent ou sexuellement explicite, mais bien plus largement, des émissions destinées à des enfants plus âgés. En entrevue, Michelle Garrison cite en exemple Bob l’éponge, Scooby-Doo ou Bugs Bunny, destinés, dit-elle, à des enfants de 8-9 ans plutôt qu’à des petits de 3-4 ans.

Les chercheurs ont aussi envoyé aux parents, une fois par mois pendant un an, un guide « adapté aux chaînes de télé accessibles » à chacun, avec des suggestions d’émissions recommandées pour leur valeur « éducative ou prosociale » comme Sesame Street, Curious George ou Dora l’exploratrice.

Au final, chez les enfants qui avaient déjà des troubles du sommeil (40 % d’entre eux, à des degrés divers), on a noté une amélioration de la qualité de leur sommeil 12 mois plus tard, à la fin de l’étude. Les chercheurs ont toutefois constaté un léger recul lorsqu’un suivi a été fait 6 mois après la fin de l’étude. Ce résultat laisse supposer que l’effort entrepris pendant l’année ne s’est pas toujours poursuivi, une fois l’étude terminée.

Cette conclusion peut faire sourire, mais du point de vue de la recherche en pédiatrie, elle s’inscrit dans un contexte assez ancien : il y a longtemps que les chercheurs s’entendent pour dire qu’il existe un lien entre la télévision et les problèmes de sommeil chez les plus jeunes. Le problème, c’est qu’il n’y a jamais eu unanimité chez les pédiatres pour dire si c’est le contenu qui cause des troubles du sommeil ou le fait d’en avoir regardé trop longtemps...

 

Pascal Lapointe – Agence Science-Presse

 

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