Le développement des sons

Le développement des sons
Comment l’apprentissage des sons se déroule-t-il pour votre bébé ?


 

Très tôt, votre bébé fait des sons. C’est amusant, mais aussi utile parce que cela le mènera, plus tard, à prononcer des mots. Comment son apprentissage des sons se déroule-t-il?

Principales étapes du développement des sons

Vers 1 à 2 mois

Bébé gazouille quand il est couché. Il fait des voyelles comme « a » et « e ». Jusqu’à 5 à 6 mois, il produit surtout des voyelles parce que ces sons sont plus faciles à produire que les consonnes comme « b » et « d ».

Vers 6 à 9 mois

Bébé commence à babiller. Il produit des séquences de consonnes et de voyelles. Par exemple, il dit « dadada » ou « mememe ». Petit à petit, son babillage devient plus varié. Ainsi, il ne fait plus seulement « bababa », mais aussi « abadabe » ou des séquences du même type.

Vers 12 à 15 mois

Un enfant dit généralement ses premiers mots, mais il ne les prononce pas toujours clairement. Par exemple, il dit « to » pour « auto ». C’est normal, il ne s’est pas encore beaucoup exercé.

Vers 2 à 3 ans

Il apprend à prononcer plus de sons. Malgré tout, il peut avoir de la difficulté à prononcer certaines consonnes et les remplacer par d’autres. Par exemple, il peut dire « you » pour « roue » ou « sa » pour « chat ».

Après 3 ans

Un enfant prononce généralement assez clairement les sons des mots pour être compris la plupart du temps par des personnes qu’il voit moins souvent (ex. : une tante, un ami de la famille).

Les erreurs de prononciation fréquentes

Certains sons peuvent être plus difficiles à produire. C’est le cas des sons « ch » de « chat », « j » de « joue », « r » de « rouge », « l » de « lune » et de tous les groupes de consonnes comme le son « tr » de « train » ou « pl » de « plante ».

Lorsqu’un enfant n’arrive pas à faire un son, il le remplace par un autre ou ne le dit simplement pas. Certaines transformations de sons sont plus fréquentes que d’autres vers 3 ans. Par exemple, un enfant transforme plus souvent « ch » en « s » (ex.: « sa » plutôt que « chat ») que « s » en « t » (ex. : « tous » au lieu de « sous »). Il peut être normal qu’un tout-petit fasse quelques erreurs de prononciation de temps en temps.

 

Mon enfant ne prononce pas bien : comment l’aider?

Lorsque votre enfant ne prononce pas bien un mot, il est préférable de ne pas lui demander de répéter. Dites correctement le mot qu’il a mal prononcé, en faisant une petite pause pour laisser le temps à votre enfant de redire le mot s’il le souhaite. S’il ne réessaie pas, ce n’est pas grave, car il a quand même entendu la bonne prononciation.

Quand s’inquiéter?

Au fur et à mesure que votre enfant grandit, il devrait prononcer plus de consonnes correctement. Il devrait ainsi se faire mieux comprendre, à la fois par sa famille et par les autres personnes de son entourage.

Si vous comprenez encore souvent mal votre enfant après 2 ½ ans et que cela nuit à votre communication, parlez-en avec un médecin, communiquez avec votre CLSC ou téléphonez au 811 pour connaître les services publics en orthophonie dans votre secteur. Une évaluation pourrait en effet être utile.

 

À retenir

  • Un bébé commence par produire des voyelles.
  • Il est fréquent qu’un jeune enfant ait de la difficulté à produire certains sons comme « j » et « r ».
  • Après 3 ans, votre enfant devrait être capable de se faire mieux comprendre.

 

Naître et grandir

Recherche et rédaction : Marie-Ève Bergeron-Gaudin, orthophoniste
Avril 2022

 

Photo : GettyImages/Prostock-Studio

 

Ressources et références

Note : Les liens hypertextes menant vers d’autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est donc possible qu’un lien devienne introuvable. Dans un tel cas, utilisez les outils de recherche pour retrouver l’information désirée.

  • BOUCHARD, Caroline. Le développement global de l’enfant de 0 à 6 ans en contextes éducatifs. 2e éd., Presses de l’Université du Québec, 2019, 472 p.
  • BROSSEAU-LAPRÉ, Françoise et autres. « Une vue d’ensemble : les données probantes sur le développement phonologique des enfants francophones canadiens. », Revue canadienne d’orthophonie et d’audiologie, 42, (1), 1-19.

 

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