Une armure de confiance pour mon enfant

Une armure de confiance pour mon enfant
Keven Beauregard, fier père de 2 garçons, parle de la façon dont il voit son rôle, celui de protecteur.

Enfin le printemps! Que ça fait du bien ce soleil, cette douce température et ces demandes d’enfants qui veulent sortir pour recommencer à pratiquer leur sport favori! Chez nous, ça se passe beaucoup à roulettes. Mais qui dit roues, dit protection.

Bien sûr, mes fils portent le casque en tout temps, mais la planche à roulettes, elle, demande un peu plus de « padding ». Genouillères, protège-coude, protège-poignets… protège-tout!

Pour mon plus jeune (un peu inconscient des dangers), ça lui donne l’impression de se transformer en superhéros. Pour mon aîné angoissé de partout, ça lui donne le courage et dilue un peu sa peur de tomber ou de se blesser. Ça lui permet de foncer en se disant que ces bouts de plastique noir qui lui donnent chaud dans les articulations seront là si jamais il prend une débarque.

Vous me voyez venir? Moi et mes métaphores de papa?

Voilà, un soir bien relax assis devant un film, j’ai enlacé mon plus vieux engouffrant son petit corps dans le mien. J’ai senti à ce moment-là que, ces petits bouts de plastique et moi, on avait pas mal de choses en commun.

Oui, parce que je me sens souvent comme une armure. Depuis que mes fils sont dans ce monde, je les protège. La main sur la tête en les installant dans leur siège pour bébé, les mains devant quand ils apprenaient à marcher, ou encore en courant derrière le vélo aux premiers coups de pédales, juste au cas où…

Mais surtout, ces armures et moi, dans le fin fond, on veut la même chose : donner confiance. Une façon de dire « t’as pas à t’inquiéter, tu ne pourras pas te faire trop trop mal si tu tombes, donc fonce! » Le but de ces protections étant surtout d’être là au cas où.

C’est vrai, j’assume, je suis parfois un brin trop protecteur. Mais la vie aime parfois imiter l’asphalte en laissant des marques quand on prend une débarque. Donc, ce que j’aimerais que mes gars comprennent c’est que, même loin, même quand ils seront grands, je serai toujours là si jamais ils tombent.

 

22 avril 2021

Naître et grandir

 

Photo : GettyImages/RyanJLane et filadendron

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