Je savais que ça s’en venait. Je savais que je n’y échapperais pas. Je savais que ce serait terrible! Léonard commence déjà sa crise identitaire des 2 ans.
Mon fils est couché sur le dos. Il bouge son petit corps dans tous les sens. Mon amoureux a essayé de le prendre dans ses bras, mais le petit a joué à l’anguille pour se déprendre de l’emprise de papa. Ses cris résonnent dans la maison comme un orage. Tellement que ses grandes sœurs, alertées, étirent le cou pour voir ce qui se passe. C’est simplement une crise.
Je savais que ça s’en venait. Je savais que je n’y échapperais pas. Je savais que ce serait terrible! Léonard commence déjà sa crise identitaire des deux ans.
À part « maman », « papa », « hi » et « dehors », Léonard ne prononce qu’un seul autre mot : NON. Je réalise à quel point les Terrible 2 de mes filles ont été faciles en comparaison de ce qui m’attend avec fiston. Parce que mes filles parlaient beaucoup et tôt. Elles étaient capables de verbaliser leurs besoins, leurs envies. Léonard ne connaît que les cris pour attirer l’attention sur ce qu’il désire. Quant à exprimer ses émotions… on est loin de la réussite!
Présentement, monsieur refuse de s’asseoir à table, de porter des bavettes et de rester les pieds au sol. Si bien qu’il mange debout sur une chaise d’adulte, que je passe mon temps à nettoyer et frotter ses vêtements et qu’il additionne les bleus sur son front.
Je n’ai jamais vu un enfant aussi entêté. (Bon, ici, ma mère vous dirait que j’étais pareille à son âge et que la pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre…)
J’en suis à ma quatrième crise du deux ans. J’ai de l’expérience. Mais si vous saviez comme je me sens démunie. Aucun des trucs utilisés avec mes grandes ne fonctionne avec Léonard. J’ai également tenté d’utiliser les livres (J’ai d’ailleurs fait une vidéo sur le sujet avec Naître et grandir. Je vous invite à la visionner ci-dessous.)
Est-ce que j’ai le droit de simplement m’asseoir avec une tasse de thé et d’attendre que l’orage passe?
18 avril 2017
Photo : GettyImages/Suchota