Survivre au 5 à 7 familial

Survivre au 5 à 7 familial
Par Solène Bourque, Psychoéducatrice
Ce moment qui s’étend du retour de la garderie ou de l’école et le dodo de la marmaille est souvent un tourbillon intense. Comment mieux le vivre?

Cette atmosphère vous dit quelque chose? Des souliers qui traînent dans l’entrée, les sacs d’école ouverts un peu plus loin, deux enfants qui disent « J’ai faim! On mange quoi pour souper? », un des deux qui me montre une feuille du service de garde de l’école à signer pendant que je mets la table… C’est le fameux « 5 à 7 » familial!

On le vit tous, qu’on soit au travail à temps plein, à temps partiel ou encore à la maison. Ce moment qui s’étend du retour à la maison jusqu’au dodo de la marmaille est souvent un tourbillon intense. Et c’est la plupart du temps épuisé qu’on en sort une fois les enfants couchés.

Alors qu’on se promettait de plonger avec bonheur dans un roman, de se coller amoureusement contre notre conjoint ou de regarder un épisode de notre série préférée, on se retrouve finalement avec seulement la dose d’énergie nécessaire pour marcher jusqu’à notre lit et dormir jusqu’au lendemain!

Comment alléger cette période de la journée? Comment mieux la vivre?

J’ai essayé quelques stratégies. Voici celles que j’ai adoptées et qui m’aident :

  • Faciliter l’arrivée à la maison. Si l’espace le permet, bien aménager l’entrée (des crochets à la hauteur des enfants, des tablettes ou des bacs pour y ranger sacs et manteaux). Aussi, avoir des crudités déjà coupées pour les petites fringales avant le souper.
  • Un petit dix minutes de temps avec mes enfants, en mangeant les crudités, pour partager un brin sur la journée et « recharger nos batteries affectives » (j’ai souvent dit que si ces 10 minutes d’attention exclusive me sauvaient 20 ou 30 minutes de pleurs pendant la préparation du souper, c’était très rentable!).
  • Ma musique préférée dans la cuisine, pour préparer le souper dans le plaisir. J’ai souvent constaté que lorsqu’on est pressé par le temps, on oublie souvent ce genre de détails qui peuvent faire toute la différence sur notre humeur!
  • Une plus grande souplesse dans mes exigences lors de la période des devoirs. Fiston, par exemple, a toujours aimé faire ses devoirs à plat ventre sur le plancher du salon et c’est correct qu’il les fasse ainsi!
  • Des petites responsabilités assumées par mes enfants, adaptées à leur âge : mettre ou desservir la table, remplir le lave-vaisselle, préparer les vêtements du lendemain, etc.
  • Un grand panier en osier dans le corridor pour y déposer « tout ce qui traîne sur mon chemin dans la soirée », question de garder la maison dans un état acceptable (je fais ensuite un petit blitz de rangement après la routine bain-dodo des enfants).
  • Et depuis, qu’ils sont un peu plus vieux et se couchent plus tard, une petite marche en famille après le souper.

Bref, ces idées très simples me donnent un coup de pouce afin que ce moment chargé de la journée ne gâche pas le bonheur de se retrouver après nos journées d’école et de travail. Car si on ne peut pas changer tout ce qu’il y a pendant ce « 5 à 7 familial » fort occupé, on peut très bien choisir l’état d’esprit dans lequel on le vit!

 

Mise à jour le 24 mai 2023
Publiée originalement le 12 octobre 2017
 

Naître et grandir

Photo : GettyImages/monkeybusinessimages

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