La rentrée rappelle de beaux souvenirs à Solène Bourque. Entre autres, ceux de l’arrivée de son garçon à l’école des « grands ».Le tourbillon de la rentrée vient de passer. Et avec elle, son lot de souvenirs, dont l’entrée en maternelle de mon plus jeune.
À ce moment, Fiston m’accompagnait tous les matins depuis deux ans pour aller reconduire sa soeur à l’école avant qu’on se rende à sa garderie. Il me disait souvent qu’il avait hâte d’être à l’école des « grands », comme elle.
Le grand jour!
Quand le grand jour est arrivé, Fiston tenait fermement la main de sa grande soeur. Arriver dans une école qu’il voyait de l’extérieur tous les jours était sécurisant pour lui, mais tout ce qui se trouvait « derrière les portes » restait de l’inconnu pour lui. La main de Choupinette le rassurait, je le sentais.
Ma fille lui parlait de « quand elle était à la maternelle » en se rendant à l’école. Et c’était souvent elle qui lui demandait avant moi comment s’était passée sa journée.
Faire son chemin…
Mais après quelques semaines d’école, alors qu’elle lui donnait mille conseils en se rendant à l’école, Fiston lui a dit : « Ça va maintenant, je suis grand! Je la connais MA classe et MON école! »
Il venait de lui dire qu’il avait besoin de lâcher sa main et de faire ses propres pas dans cette école qu’il découvrait. Et j’étais heureuse qu’il ait été capable de lui dire aussi clairement!
De la sécurité à l’autonomie!
Quand on a plusieurs enfants, il arrive souvent que les plus jeunes marchent dans les pas des plus grands. C’est sécurisant, oui! Et ça ouvre en quelque sorte la voie.
Mais, la plupart des enfants ont également besoin de développer leur propre sentiment d’appartenance à un nouveau milieu et à une nouvelle réalité. Ils ont aussi besoin de trouver eux-mêmes les moyens pour relever les défis qui se présentent à eux.
Voici quelques indices qui peuvent vous aider à comprendre que votre enfant a le goût d’avancer par lui-même :
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À l’arrivée à l’école, il se rend de lui-même d’un pas confiant dans la cour rejoindre ses copains.
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Il raconte spontanément certains moments de sa journée avant que vous le questionniez.
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Il nomme ses fiertés sans hésitation, par exemple qu’il a été porter les présences au secrétariat avec un ami, ou qu’il a complété l’atelier sans demander d’aide à son enseignant.
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Il affirme souvent qu’il est grand, capable et fier d’être à la maternelle.
C’est un grand pas dans l’autonomie de votre enfant, alors il est important d’écouter ces petits signes et de lui faire pleinement confiance, tout en gardant un oeil bienveillant sur lui.
À cet égard, vous pourriez vous entendre avec lui sur une stratégie afin qu’il se sente respecté dans ce besoin d’autonomie. Par exemple, vous pourriez trouver ensemble une phrase clé, par exemple : « Est-ce qu’il y a quelque chose que je peux faire pour toi en ce moment? » Une phrase que vous ne lui dites qu’une fois. Et ensuite, s’il refuse, ce sera à lui de venir demander l’aide au besoin. De cette façon, vous guidez votre enfant sans être trop protecteur. Et vous lui permettez d’avancer seul, sans être « le petit frère » ou « la petite soeur » du plus grand.
Mise à jour le 29 mai 2023
Publiée originalement le 18 septembre 2018
Photo : GettyImages/sampsyseeds