Les souvenirs d'enfance de mes enfants!

Les souvenirs d'enfance de mes enfants!
Par Josée Bournival, Auteure, animatrice et blogueuse
Mes enfants me demandent souvent l’histoire de leur naissance. J’adore leur raconter ce bout de vie qu’elles ont oublié. Comme si j’avais accouché hier.

Les filles éclatent de rire. Même Léonard, qui ne comprend pas, se met à glousser de bonheur en regardant ses sœurs. Cette musique, je la prendrais comme trame sonore à chaque repas.

Je leur ai servi une banane comme dessert. En leur tendant leur fruit, ça m’a rappelé que Clémentine disait « banon » au lieu de « banane » quand elle était petite. Ce souvenir en a entraîné plusieurs autres : Raponzo au lieu de Raiponce, électrifité au lieu d’électricité, etc.

- À mon tour, maman, exige Blanche. Qu’est-ce que je faisais de drôle quand j’étais un bébé?

Les filles s’étonnent de leurs premiers mots et du fait qu’elles n’ont pas parlé ou marché au même âge. Elles sont curieuses de tout et délaissent parfois même leurs livres d’histoires avant le dodo en échange d’un récit les mettant en vedette. Chaque souvenir de leur petite enfance les fascine. Je pense qu’elles sentent aussi à quel point ces moments passés sont précieux pour moi. Évidemment, chaque fois que je replonge dans le passé, instinctivement je ressens le besoin de les prendre contre moi, de les cajoler. Ce sont des moments tendres qu’elles aiment.

Mes enfants demandent souvent l’histoire de leur naissance. Est-ce que je pleurais? Est-ce que tu m’allaitais? Est-ce que je faisais pipi dans une couche? Penses-tu que j’utilisais ton ventre comme une couverture? Est-ce que tu me chantais des chansons? Qui était là? C’était la nuit ou le jour? Tout y passe! Et quand j’ai l’impression d’avoir fait le tour, un nouveau souvenir surgit et nous voilà reparties pour une nouvelle histoire.

J’adore leur communiquer ce bout de vie qu’elles ont oublié. Chaque fois, je trouve l’exercice émotif. Comme si j’avais accouché hier. Comme si elles avaient grandi de 3, 6 et 7 ans en une nuit.

Je leur raconte leurs mauvais coups, leurs gros bobos, leurs victoires et leurs pas de géants. J’aime leur montrer le chemin parcouru, leur amélioration, les défis qu’elles ont su surmonter. Je me dis que c’est un outil comme un autre pour leur estime personnelle et la formation de leur personnalité.

Et pour moi, c’est un doux plongeon dans l’odeur de poudre pour bébé. Un parfum qui, malheureusement, flotte de moins en moins dans la maison.

 

10 mars 2017

Naître et grandir

Photo : Collection personnelle de Josée Bournival

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