La réaction des enfants

La réaction des enfants
Par Josée Bournival, Auteure, animatrice et blogueuse
L’arrivée de Léonard a créé beaucoup de vague sous notre toit. Moi qui pensais que les filles s’adapteraient facilement à ce changement… J’ai eu tout faux!

L’année 2015 s’achève. Je trouve toujours émouvant de tourner la page sur 12 mois de vie de famille. Certaines années, je regarde en arrière avec beaucoup de nostalgie, alors que d’autres fois, j’espère oublier rapidement l’année qui vient de s’écouler.

Cette année, je suis partagée.

2015 aura été pour moi l’année où la famille s’est complétée; où j’ai eu la chance de mettre au monde un fils; où Blanche a fait son premier pipi sur la toilette; où Clémentine a perdu sa première dent et où Simone a commencé à véritablement s’affirmer. Pour toutes ces raisons, j’en garde un bon souvenir.

Mais en toute franchise, notre automne a été rock and roll!! Et y mettre un terme ne me chagrine pas du tout. J’espère que l’année 2016 sera plus organisée, et moins chaotique et stressante.

L’arrivée de Léonard a créé beaucoup de vague sous notre toit. Moi qui pensais que les filles s’adapteraient facilement à ce changement… J’ai eu tout faux!

Je m’attendais évidemment à ce que, du haut de ses 2 ans, Blanche-madame-terrible-deux-vraiment-terrible nous en fasse voir de toutes les couleurs. Et j’ai été servie. C’est la première fois, comme parent, que je suis confrontée à une enfant qui fait le « bacon ». Et même si Naître et grandir a fait une superbe campagne de publicité sur le fait que les crises font partie du développement normal de l’enfant, il m’arrive de figer de stupéfaction devant cette furie haute comme trois pommes.

Quant à mes deux grandes, l’arrivée de leur petit frère est une grande « injustice » qui leur « vole » du temps et de l’attention de papa et maman. Clémentine est devenue hypocondriaque, voyant que ses malaises nous inquiétaient et faisaient qu’on s’occupe un peu plus d’elle. Maux de ventre, maux de tête, mal de genou. Tout y est passé. Elle a vite compris que contrairement à la fièvre qu’on peut vérifier avec un thermomètre, un mal de tête est difficilement contestable… Brillante fille!

Simone, pour sa part, s’est transformée en mini-ado-en-puissance. Elle semble chercher à se démarquer de cette manière, à provoquer une réaction et attirer l’attention sur elle.

Mes tactiques parentales pour inclure les filles dans la routine des soins au bébé ne fonctionnent qu’à moitié. Simone participe aux changements de couche, Clémentine aime bien l’heure du bain et Blanche est toujours là pour déposer des bisous sur la tête du bébé. Sans plus. Les trois trouvent que fiston boit trop et monopolise trop maman. J’essaye de lire des histoires avec bébé au sein, de participer aux jeux des filles malgré l’heure du boire, mais ça m’épuise. Il m’arrive de souhaiter m’isoler avec Léonard pour profiter de cette communion maman-bébé.

Chaque jour, j’essaye d’accorder quelques précieuses minutes à chaque fille en solo, mais trop souvent, ça se résume à l’heure des devoirs pour Clémentine et à un passage sur le petit pot pour Blanche et à une histoire incomplète pour Simone.

Bref, pas fâchée de faire le saut en 2016. Même si je sais bien que mes enfants ne se transformeront pas subitement en angelots au passage de la nouvelle année et que les journées auront toujours juste 24 h l’an prochain.

 

17 décembre 2015

Naître et grandir

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