Partir sans les enfants: comment les préparer?

Partir sans les enfants: comment les préparer?
Par Dr Nicolas Chevrier, Psychologue

Lorsque vous lirez ces lignes, je ne serai pas en mesure de répondre à vos commentaires. En effet, pour la première fois en 12 ans, papa et maman s’en vont en vacances sans les enfants! Et là, on ne parle pas de 2  jours, on parle d’une semaine complète dans un autre pays. Je dois dire que je trépigne déjà à l’idée de ne faire que de la plongée et de la lecture durant une semaine… Le rêve!

Ces vacances seront certainement très bénéfiques pour notre couple, mais en même temps, on ne veut pas que ce soit au détriment du bien-être des enfants. Aussi, avant le départ, une organisation du tonnerre ayant pour objectif de s’assurer que les enfants vivront bien cette période de séparation se met en branle. Les conseils suivants peuvent aussi s’appliquer si vous ne partez que pour quelques jours pour des vacances ou pour le travail.

Un milieu sécurisant et familier

D’abord, dans un tel contexte, il va de soi que les enfants doivent toujours être dans un milieu sécurisant et familier. C’est pour cette raison que nous avons opté pour du gardiennage familial à la maison : tantine vient quelques jours, tonton vient les soirs de hockey, et grand-papa et grand-maman viennent combler les autres journées. De cette façon, les enfants y trouvent quand même un plaisir et restent dans leur environnement.

Aussi, nous nous sommes assurés de bonifier leur environnement : mets préférés durant les soupers de semaine, activités intéressantes durant la fin de semaine et permissions spéciales disséminées ça et là durant la semaine.

Clarifier le moment du retour

La question du retour est importante. Elle doit être clairement expliquée aux plus jeunes, même si c’est en mots un peu vagues : partir 7 dodos, revenir après le nouveau Dora… etc. On peut aussi utiliser un calendrier et leur dire de faire un x sur les journées qui passent. L’enfant doit comprendre que la séparation n’est pas un abandon.

Maintenir la présence affective

Même si on est physiquement absent, il est possible de maintenir une présence affective. Aussi, tous les soirs à 18 h, nous aurons une conversation en vidéoconférence grâce à « Facetime » avec les 3 enfants. C’est une façon efficace de maintenir un lien affectif important. On peut aussi donner des photos de nous aux plus petits ou un objet personnel qui pourra les réconforter.

Finalement, pour Leeloo qui a 2 ans et demi, il est  important de souligner que les parents partent, mais que les autres membres de la famille restent. Pour les plus petits, les grands frères et grandes soeurs, même s’ils n’ont pas un rôle nourricier, ont quand même un rôle affectif important. Leur présence saura sécuriser la plus jeune pour qui la notion de vacances est plus abstraite.

 

6 mai 2014

Naître et grandir

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