Oui, il m’arrive parfois de CRIER

Oui, il m’arrive parfois de CRIER

Ça m’arrive de crier, ce n’est désormais plus un secret!

Je me suis mis à y réfléchir récemment après avoir lu des articles à ce sujet dans La Presse ( Ne me parle pas sur ce ton / Que faire quand la tension monte ). On y cite une récente étude menée par des chercheurs américains qui en vient à la conclusion que la violence verbale (cris et injures) pourrait faire autant de torts que la violence physique. Effectivement, à l’adolescence, ceux qui auraient subi de la violence verbale de la part de leurs parents auraient des taux de dépression et de problèmes de comportement comparables à ceux des victimes de violence physique.

En êtes-vous surpris? Peut-être pas tellement. Moi non plus. Mais, je n’insulte pas mes enfants, rassurez-vous!

J’ai tout de même accroché sur un passage où on explique que, même dans un environnement familial harmonieux où l’amour est au rendez-vous, la violence verbale a un effet tout aussi dramatique. Je me suis mis à me questionner et à me remettre en question quelque peu.

Ben oui! Ça m’arrive. Je crie. Pas très souvent, mais oui. Comme de nombreux parents imparfaits. Même s’il ne s’agit pas d’une façon de faire que l’on prône dans la maisonnée.

Dans mon cas, je dirais plutôt que « je sors ma grosse voix ». Celle-là même qui vient du troisième sous-sol, sur commande. Oui, cette voix qui n’a absolument rien du bagage génétique de celle qui chante :

« C’est la poulette grise, qui a pondu dans l’église

Elle a pondu un p’tit coco, pour le beau garçon qui va faire dodo  

Dodiche dodo. »

Cette voix ténébreuse, je l’utilise stratégiquement. Parfois parce que je suis exaspéré de répéter une consigne. D’autres fois parce que mon garçon vient de grimper à un endroit interdit où il risque de se blesser. Et, en d’autres occasions, pour une multitude d’excellentes raisons que je ne vous énumérerai pas toutes.

Si c’était là où je fais fausse route? Lorsque je suis persuadé que j’ai les meilleures justifications du monde...

J’ai donc envie de faire un test : la prochaine fois où j’aurai une « bonne » raison de sortir ma grosse voix et de faire sursauter l’un de mes enfants, je prendrai quelques secondes pour me rappeler l’air de « La poulette grise ». Simplement parce que c’est cette voix-là que j’aimerais que mes enfants aient en tête en pensant à moi, lorsqu’ils seront grands. Et je tenterai de trouver une façon de faire tout aussi efficace.

Dodiche dodo.
 

23 novembre 2013

Naître et grandir

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