Les premières nuits avec mes jumeaux

Les premières nuits avec mes jumeaux
Nous le savons tous, les nuits ne sont pas faciles avec un nouveau-né. Alors imaginez avec deux!

Quand je lui ai demandé ce qu’il retenait des premières nuits avec nos jumeaux, mon conjoint s’est esclaffé : « Je ris toujours comme ça quand je croise Jérôme-Alexandre!, me dit-il, en parlant de son collègue de travail bientôt père de jumeaux. Je me demande encore comment j’ai fait pour passer des nuits aussi horribles, ajoute-t-il. Il faut le vivre pour le croire. »

Pourtant, des parents de jumeaux nous avaient prévenus : « Vous n’y échapperez pas! »

Ils avaient raison.

Et comme nos jumeaux ont « fait leurs nuits » à 3 ans et demi – oui, oui, à 3 ans et demi – je crois que même en dormant 12 heures par nuit pendant 1 an, je ne parviendrais pas à récupérer le sommeil que j’ai perdu!

Les laisser ensemble ou les séparer?

Qu’ils dorment ensemble ou séparément, dans la même chambre ou non, les jumeaux nouveau-nés se réveillent en même temps, se réveillent l’un et l’autre en pleurant ou se réveillent en alternance suivant un horaire décalé.

Selon la situation, vous êtes donc débordés à gérer deux bébés assoiffés, aux couches souillées, en pleine nuit, ou vous n’en avez qu’un seul en alternance, ce qui vous garde réveillés toute la nuit.

Bref, je vous préviens à mon tour : vous n’y échapperez pas! Je suis une bonne dormeuse et j’ai besoin de 8 à 10 heures de sommeil par nuit. J’avais donc lu plusieurs ouvrages et visité des sites spécialisés et des forums de discussions. Je me sentais prête et persuadée de pouvoir relever le défi, d’autant plus que j’avais très bien réussi avec mes deux filles aînées qui dormaient 8 heures d’affilée la nuit, dès 6 semaines de vie.

Respecter le rythme de sommeil des parents et des bébés

Mais avec les jumeaux, rien n’a fonctionné. Malgré nos efforts, ils n’avaient jamais le même rythme de sommeil. Et c’est d’ailleurs encore le cas aujourd’hui.

Samuel se réveillait toujours d’un coup en hurlant, ce qui perturbait mon conjoint. Il parvenait donc difficilement à dormir en pensant qu’il pouvait à tout moment se faire réveiller de cette façon.

Mia, pour sa part, bougeait et pleurnichait pendant près d’une heure avant de se réveiller et de pleurer plus fort pour boire. J’étais incapable de dormir en pensant que je devrais me lever pour elle bientôt, alors que mon conjoint ne se réveillait que lorsqu’elle commençait à crier.

Nous avons donc opté pour la solution la moins pénible – et non pas la plus facile! – pour nous. Nous avons dormi dans des pièces éloignées l’une de l’autre, mais près du bébé dont le rythme de sommeil nous convenait le mieux. Je dormais donc à l’étage avec Samuel; et mon conjoint, au rez-de-chaussée avec Mia.

Je ne vous dis pas que les nuits sont soudainement devenues agréables. Mais au moins, nous avions un certain répit et l’organisation respectait notre rythme de sommeil de même que celui de chacun des bébés.

 

23 septembre 2016

Naître et grandir

Photo : Collection personnelle, Isabelle Paradis

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