Ne perdons pas la magie de Noël!

Ne perdons pas la magie de Noël!

Je vous ai déjà écrit qu’avant d’avoir un enfant, je n’aimais pas l’hiver (voir « Le charme des saisons »). Je pourrais vous dire un peu la même chose au sujet de Noël. En fait, je vous écrirais que je n’aimais « plus » Noël avant d’avoir un enfant. Je ne l’aimais plus vraiment, bien que j’en étais fou lorsque j’étais tout jeune.

Oui, je pourrais vous écrire tout ça, mais je crois qu’il serait préférable que je me garde une petite réserve, sans quoi vous finirez par penser: « Mon Dieu! C’est terrible à quel point il était grognon ce papa blogueur avant d’avoir un petit! Quel rabat-joie! Il était plus que temps qu’il se reproduise si c’est ce qu’il lui fallait pour donner un moment de répit à son entourage! »

Allons donc! Je n’étais tout de même pas si pire!

Il est vrai qu’au fil du temps, si je reviens en arrière, la magie de Noël s’est quelque peu dissipée dans ma famille au fur et à mesure que je prenais de l’âge. Les nuits où tous les membres de la famille élargie se réunissaient pour fêter sont devenues des soirées qui s’étiraient légèrement. Puis, ces soirées, qui étaient encore festives, se sont transformées en courtes veillées où les absents se faisaient de plus en plus nombreux. Finalement, cette tradition dite « annuelle » est devenue une tradition que je pourrais qualifier « d’occasionnelle ».

C’est un peu triste, mais je pense que cela ressemble à ce qui s’est passé dans bien des familles québécoises au cours des 20 dernières années. Bien que d’y repenser me rende légèrement nostalgique, le portrait n’est pas tout sombre pour autant. Non, ce n’est pas si déprimant parce que, même si cette tradition tend à prendre le bord, d’autres sont venues la remplacer : la famille proche est tissée de plus en plus serrée et continue de tenir mordicus à ces rencontres annuelles. Les soupers avec des amis sont gages de plaisir et sont mémorables. Et, du côté de ma conjointe, il y a toujours ces grands rassemblements familiaux.

De toute façon, je me rends compte qu’avec le temps, j’ai surtout envie d’être avec ceux de qui je suis proche tout au long de l’année. Pour moi, il est important que le temps des Fêtes ne devienne pas une corvée, un passage obligé où on se retrouve à un endroit alors que l’on préférerait être à un autre.

Je crois que Noël est l’occasion de passer du temps de qualité avec ceux que l’on aime et que tout ça peut se faire dans la simplicité et dans la sincérité.

Depuis que je suis père, cette période a pris un tout autre sens. Ce qui me plaît le plus, c’est probablement de voir les étoiles dans les yeux des enfants. Cette année, mon grand garçon aura un peu plus de 2 ans et son petit frère est né le mois passé. Si vous saviez à quel point j’ai hâte de les voir déballer des cadeaux et s’émerveiller!

C’est un peu comme si c’était à mon tour de faire renaître la magie et de tout faire pour que celle-ci ne se perde pas en cours de route. Ce sera un travail de tous les instants et pour de nombreuses années. J’en prends l’engagement!

Déjà, à la fin novembre, nous avons fait le sapin en famille et installé toutes nos décorations de Noël avec de la musique d’ambiance qui jouait en boucle. Par la suite, nous avons écrit au père Noël, fait des bricolages, colorié des livres de Noël, posté des cartes de souhaits, concocté des petits plats de circonstance, fait des bonshommes de neige, visionné plusieurs films de Noël et nous parlons beaucoup de cette fête qui approche à grands pas.

Pour moi, Noël, ce n’est pas l’histoire d’un seul soir. Noël, c’est tout le mois de décembre! Noël, c’est du temps de qualité en famille, c’est l’ambiance festive et c’est toute cette préparation qui nous mènera à l’apothéose du 24 et du 25.

Au début du mois, aussitôt la première neige tombée, un petit lutin s’est faufilé chez nous. Cette année, ils sont particulièrement nombreux au Lac-Saint-Jean! Vous savez ce qu’ils font ces lutins? Ils s’introduisent incognito dans les maisons et, quand tout le monde dort, ils jouent des tours que toute la famille est à même de constater le lendemain matin. Il faut donc leur tendre des pièges pour les attraper! Certaines personnes ne les capturent jamais, mais y trouvent tout de même beaucoup de plaisir.

De notre côté, nous avons réussi à le faire prisonnier grâce à des biscuits au chocolat que nous lui avions cuisiné. Une recette à laquelle les lutins ne peuvent résister! Notre grand garçon était tellement heureux lorsqu’il l’a retrouvé dans son piège à son réveil. C’était magique! Mais, le petit coquin réussit régulièrement à s’échapper pendant la nuit, laps de temps durant lequel il reprend vie et en profite pour nous jouer des tours (mettre du papier de toilette dans le sapin, grimper à un lustre, manger un sac de jujubes, etc.). Visiblement, notre grand garçon y a pris beaucoup de plaisir puisque chaque jour, dès qu’il met le pied en dehors du lit, il court pour faire toutes les pièces de la maison à la recherche du lutin et de son « mauvais coup ». Si vous pouviez lui voir la tête lorsqu’il le découvre! Il faut en profiter puisque le 24 décembre, tous les lutins repartiront pour aider le père Noël dans sa distribution de cadeaux et ne reviendront pas avant la première neige de l’année suivante, laissant ainsi l’imagination des parents prendre un peu de repos!

À la veille du grand jour, chères lectrices et chers lecteurs, je vous souhaite sincèrement le plus beau des Noël. J’espère que vous vivrez de beaux moments auprès des gens qui occupent une place toute spéciale dans votre coeur et que vous aurez l’immense chance de voir des yeux d’enfants briller de pleins feux.

Et, qui sait, peut-être que tout comme moi vous retrouverez aussi cette magie qui peut parfois se perdre en chemin, mais qui, pour notre plus grand bonheur, peut aussi revenir reprendre cette petite place qui lui était réservée dans notre esprit.

 

24 décembre 2012

Naître et grandir

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