La crise pour rester dehors!

La crise pour rester dehors!
Par Josée Bournival, Auteure, animatrice et blogueuse
De grosses larmes coulent sur les joues de Léonard et ses cris retiennent l’attention des gens autour. Fiston ne veut pas quitter le parc…

De grosses larmes coulent sur les joues de Léonard. Mais ce n’est pas ce qui retient l’attention des gens qui nous entourent. Ce sont plutôt ses cris. Je le serre contre moi et lui parle doucement dans l’oreille. J’espère ainsi le calmer un peu. Peine perdue.

Je ne connais aucun parent qui aime une crise en public. On se sent tellement impuissant. Heureusement, les autres parents présents me sourient de bon cœur. Ils ont vite compris pourquoi fiston pique une sainte colère : il ne veut pas quitter le parc.

Léonard adore fréquenter le terrain de jeu. Grimper, glisser et courir sont parmi ses activités favorites. Il le fait à la maison sur les meubles et se fait arrêter, alors qu’au parc, il peut escalader ce qu’il veut sans qu’on intervienne.

Mais, son amour pour le parc va au-delà des modules de jeu. Mon garçon adore jouer dehors.

Je vous avoue honnêtement que c’est le premier enfant de la famille que je n’ai jamais besoin de pousser à s’habiller pour sortir prendre l’air. Avant même d’avoir avalé son déjeuner, il demande s’il peut sortir dans la cour pour jouer dehors. J’adore ça! Il peut passer de longues minutes, seul, à jouer dans la terre (mon potager), à courir les insectes (surtout les vers de terre après une averse) ou à chevaucher un cheval sauvage (son vélo qu’il aime enfourcher en position d’arrêt).

Avec les filles, c’est une autre histoire… Bien sûr, elles viennent au parc avec plaisir, mais si je leur recommande de simplement jouer dans la cour arrière, elles n’y voient pas grand intérêt.

- Est-ce que je peux sortir un livre?

- J’ai pas le goût de m’habiller!

- On est allés ce matin! (Mes filles trouvent injuste qu’on limite le temps passé devant un écran, mais pas le temps passé à l’extérieur de la maison.)

Avec le retour des beaux jours, on soupe dehors le plus souvent possible. On mange aussi les collations sur la table de pique-nique. On effectue des tâches à l’extérieur, avec eux, afin de les encourager à prendre l’air : on lave les voitures, on nettoie la piscine, on étend les vêtements sur la corde à linge.

Le seul moment où tout le monde est content d’aller jouer dehors? À l’heure des devoirs. Et je vous confirme que, même moi, j’ai de la difficulté à ne pas céder…

 

31 mai 2018

Naître et grandir

Photo : GettyImages/Juanmonino

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