Confessions de parents

Confessions de parents
Il vous est arrivé de vous énerver contre votre enfant? De vous sentir dépassé ou impuissant? Vous n’êtes pas seul.

Il vous est arrivé de vous énerver contre votre enfant? De vous sentir dépassé ou impuissant? D’agir d’une façon dont vous n’êtes pas très fier? Vous n’êtes pas seul. Dix parents se confient.

 

« Je viens d’une culture plus autoritaire dans l’éducation des enfants et parfois je réagis trop vite quand mon fils ne fait pas ce que je lui demande. Un jour, j’ai crié fort après lui et j’ai vu la peur dans ses yeux. J’ai tellement regretté de m’être emporté! »

Mamadou Diadhiou, papa de Roman (4 ans), Montréal

 

 « Il nous arrive parfois, le samedi matin, de laisser Bori, Myrko et Noam se lever et regarder la télévision. Cela nous permet d’avoir quelques précieuses minutes de sommeil en plus. Quand nous nous levons, il y a souvent des pelures de bananes sur la table du salon, car le plus vieux s’est occupé des deux autres qui avaient faim. »

Paul-Antoine Martel, papa de Bori (9 ans), Myrko (5 ans), Noam (3 ans) et Malou (1 an et demi), Val-d’Or

 

« Mon fils était vraiment désiré, mais après sa naissance j’ai eu un sentiment d’étouffement. J’ai trouvé difficile de répondre à ses demandes constantes. J’ai même dit à mon chum que je regrettais mon ancienne vie. Mais finalement, Eliot s’est intégré tout naturellement à notre vie. Nous l’emmenons partout, tout en respectant ses besoins. »

Céline Lamige, maman d’Eliot (9 mois), Terrebonne

 

 « Cet automne, je suis allée à la piscine avec mon petit garçon de 3 ans. C’était un de ses premiers cours sans l’aide d’un parent. Avec l’arrivée de mon troisième bébé, j’étais tellement fatiguée que j’ai oublié de lui mettre ses flotteurs. Quand il est entré dans l’eau, il a coulé. Je suis alors partie en panique chercher ses flotteurs pour les donner à sa monitrice. »

Geneviève Laroche, maman de Maïka (5 ans), Josh (3 ans) et Louna (11 mois), Saint-Félicien

 

« J’ai perdu ma fille de 2 ans dans un magasin à grande surface. J’étais avec elle aux toilettes quand elle a décidé d’ouvrir la porte et de sortir en courant. Le temps que je puisse me lancer à sa poursuite, je l’avais déjà perdue de vue. Paniqué, j’ai alerté les gardiens de sécurité. Ils ont barré les portes du magasin jusqu’à ce qu’on la retrouve… dans les cabines d’essayage. »

Patrick Simard, papa de Kyara (3 ans), Drummondville

 

« Je devais aller passer une journée aux glissades d’eau avec ma fille. J’avais préparé un beau pique-nique. Une fois sur place, elle ne voulait plus y aller. C’était une mauvaise journée. J’ai crié, j’étais découragée, c’est la première fois que ça m’arrivait. Je suis rentrée chez moi en pleurant dans l’auto. »

Isabelle-Caroline Loiselle, maman de Rosalie (5 ans), Québec

 

« Le soir, ma fille a des coliques. Je frotte son ventre, je la couche à plat ventre sur mon avant-bras. Mais elle continue de pleurer. Une fois, j’étais tanné et je l’ai déposée sèchement dans son lit. Je m’en suis tout de suite voulu. Si elle pleure, c’est qu’elle a mal. Depuis ce mouvement d’impatience, j’accepte la situation. Même si je ne peux pas vraiment la soulager, elle a besoin que je sois près d’elle. »

Sébastien Lépine, papa d’Olivia (5 mois), Vaudreuil-Dorion

 

« Après la naissance de ma fille, je me suis mis à passer plus d’heures au travail. Un collègue m’a dit avoir connu un homme qui travaillait beaucoup pour éviter de s’occuper de son enfant. J’ai réalisé qu’inconsciemment, c’est ce que je faisais. J’ai donc ajusté mon horaire pour passer plus de temps avec ma fille. Et ma blonde peut se reposer le matin, car c’est maintenant moi qui donne le boire de 5 h 30. »

Garcia-Grégory Saint-Fleur, papa de Victoria (3 mois), Montréal

 

« Quand je suis à bout, je ne suis pas fière de moi quand je crie ou quand je sacre. Ça arrive à force de répéter, répéter, répéter… Chaque matin, je me dis : « Aujourd’hui ça va être une meilleure journée, je ne crierai pas. » Il ne faut pas montrer sa vraie limite à ses enfants, il faut montrer sa limite avant de l’avoir vraiment atteinte. C’est là-dessus que je veux travailler. »

Sidgy Gauthier, maman de Maéva (5 ans) et Liam (3 ans), Val-d’Or

 

 « La première fois où j’ai coupé les ongles de ma fille, disons que j’ai réalisé que ça coupait beaucoup un coupe-ongle et qu’un pouce, ça pouvait saigner pas mal! La coupure était toute petite, mais je me sentais mal quand même. »

Patrick Beaumont, papa de Jeanne (2 ans) et de Lucie (8 mois), Québec

 

Source : Magazine Naître et grandir, 100e numéro, Avril 2016

 

2 août 2016

Naître et grandir

Photos : Maxim Morin
Illustration : Catherine Lepage

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