Nous devions consulter un spécialiste pour notre enfant. Pour y arriver, il fallait passer par le « processus établi ». Donc, une première rencontre de parents en groupe, puis une autre rencontre de parents en groupe pour pouvoir espérer, éventuellement, se retrouver avec notre enfant dans le bureau dudit spécialiste. Il y avait donc cette première rencontre.
- Qui y va? Toi ou moi? ai-je demandé à ma conjointe.
Au fond, ça avait peu d’importance puisque nous allions y participer avec les mêmes objectifs et la même vision des choses.
C’est moi finalement qui suis allé à cette première rencontre, ayant en tête que j’allais possiblement me retrouver dans une salle bondée de femmes. Lorsqu’il est question de santé, de garderie et d’école, j’ai l’impression qu’on pense encore souvent que la mère est la principale responsable de ces dossiers!
Cela dit, je suis donc entré dans la salle. Il y avait une mère. Puis deux couples. J’étais agréablement étonné dès le départ. Puis, d’autres sont arrivés. Une cohorte de mamans, des couples, et un père seul, puis un autre père seul.
Bref, à mon grand étonnement, au bout du compte, la gent masculine était très bien représentée! Les gars, nous étions là et nous n’étions pas des figurants, loin de là! Durant toute la rencontre, les pères ont été participatifs et ont démontré qu’ils étaient présents parce qu’ils souhaitaient faire tout ce qu’il y a de mieux pour leur petit.
Durant la rencontre, sans le dire à personne, j’observais : les échanges discrets entre les conjoints, les questions lancées par la professionnelle de la santé aux parents, les papiers à remplir, etc. J’étais rassuré parce qu’à mes yeux, les deux parents devraient participer autant l’un que l’autre et leurs opinions devraient être considérées sur un pied d’égalité.
J’étais aussi fier de notre participation en tant que père. Fier de voir également que les conjointes nous laissent de plus en plus de place et nous font confiance.
Peut-être qu’enfin, la santé de nos enfants, la garderie et l’école sont en train de devenir, aussi, des affaires de pères! (J’anticipe toutefois les commentaires sur le partage des tâches ménagères… mais là n’est pas le sujet cette fois-ci. )
25 mai 2015