Les enfants, tout comme nous, préfèrent parler d’événements qui sortent de l’ordinaire. Les vacances sont donc une belle occasion de les faire parler!Les vacances d’été sont déjà derrière nous : quelle belle occasion d’amener nos tout-petits à raconter!
Je suis contente d’avoir fait le plein d’instants de bonheur avec mes garçons. De leur côté, je pense qu’ils ont gravé quelques moments dans leur mémoire à en croire la fréquence à laquelle ils en reparlent!
Les tout-petits sont comme nous : ils préfèrent parler d’événements hors de l’ordinaire que du train-train quotidien. Ces temps-ci, Renaud, qui aura 4 ans en septembre, reparle souvent des feux d’artifice « qui faisaient pow! » Quelques semaines plus tôt, il aimait nous rappeler les glissades d’eau du parc aquatique que nous avons visité. Plus tôt encore, son sujet de prédilection était « le chalet ».
Dans toutes les situations où Renaud nous reparle des vacances, c’est lui qui lance la conversation, ce qui est toujours gagnant pour qu’il ait envie de parler longtemps! En tout cas, l’échange est toujours plus long que lorsque je lui pose des questions sur ce qu’il a mangé pour dîner à la garderie!
Pas facile, raconter!
Quand Renaud reparle d’un moment qui l’a marqué, j’essaie toujours de l’aider en premier à situer l’événement dans le contexte. Parce qu’on s’entend, situer l’interlocuteur est un art que les plus petits ne maîtrisent pas encore. Même les plus grands de 5 ans peuvent avoir du mal à donner toute l’information nécessaire à la bonne compréhension de leur récit. C’est normal, c’est compliqué!
Ainsi, si mon Renaud dit pendant le souper : « Où y a des bateaux, y avait des feux d’artifice verts, hein! », je précise « Oui, l’autre jour, on est allé voir des feux d’artifice au port, là où il y a des bateaux, et il y en avait des verts, tu as raison! »
Généralement, mon plus jeune acquiesce quand je donne des précisions. En fait, il a l’air content de constater que je vois les choses comme lui! Ça l’encourage aussi à continuer. En principe, ça lui donne en même temps des idées pour me mettre encore mieux dans le contexte une prochaine fois.
Quand on ne comprend pas
Parfois, les petits s’essaient à raconter quelque chose, mais on n’arrive pas à comprendre de quoi ils parlent. C’est particulièrement le cas lorsqu’on n’était pas présents à l’événement en question. Dans ce temps-là, on peut poser des questions du type : « C’était où? » ou « Qui était là? ».
Jusqu’à la maternelle environ, la réponse à la question « Quand? » ne risque pas de nous informer beaucoup, parce que cette question est complexe. Par exemple, pour Renaud, tout ce qui s’est déroulé dans le passé était « hier ». Les notions de temps (ex. demain, dans une semaine) sont parmi les plus difficiles à comprendre.
Parfois, avec des indices, on comprend mieux, parfois non. Si on ne comprend pas, on peut le dire, en expliquant ce qu’on a compris et en disant qu’on aurait aimé mieux comprendre, parce que ça semble une belle histoire. L’enfant comprend ainsi que ce qu’il dit est important, même lorsqu’il a de la difficulté à raconter.
21 août 2017
Photo : GettyImages/anandaBGD