Enfants et COVID-19: les apprentissages de la deuxième vague

Enfants et COVID-19: les apprentissages de la deuxième vague
Enfants et COVID-19: les apprentissages de la deuxième vague

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Le déconfinement et la deuxième vague ont permis d’en savoir plus sur les effets de la COVID-19 chez les enfants.

12 janvier 2021 | Comme la majorité des enfants du Québec étaient à la maison durant la première vague, les connaissances sur la COVID-19 et les moins de 18 ans étaient incomplètes. Un rapport publié récemment brosse un portrait des apprentissages réalisés pendant le déconfinement et la deuxième vague au sujet des enfants.

Au printemps dernier, les enfants semblaient moins touchés que les adultes par le nouveau virus. En effet, entre le mois de février et la fin du mois de juillet, les moins de 18 ans ne représentaient que 6 % de tous les cas de COVID-19. Pendant les mois d’août à octobre, cette proportion a toutefois augmenté à 18 %, peut-on lire dans le récent rapport de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

La rentrée scolaire en particulier a été associée à une augmentation importante du nombre de cas déclarés. Les experts de l’INSPQ soulignent d’ailleurs qu’autant les données québécoises que celles recueillies ailleurs dans le monde indiquent que le risque pour les enfants d’attraper la COVID-19 est très similaire à celui des adultes.

Des différences selon l’âge

Il semble toutefois y avoir des variations selon l’âge des enfants. Par exemple, au début de l’automne, il y avait 2 à 3 fois plus de cas en proportion chez les 10-17 ans que chez les 0-9 ans. Pendant le mois d’octobre, le nombre de cas au primaire était toutefois en voie de rattraper celui observé chez les jeunes du secondaire. Selon les auteurs du rapport, la fréquentation de l’école un jour sur deux pour les élèves de 4e et 5e secondaire pourrait expliquer la stabilisation des cas.

Enfin, une augmentation du nombre de cas a également été observée chez les tout-petits de 0 à 4 ans depuis la fin des vacances estivales. Cependant, en proportion, le nombre de cas demeure plus faible que celui des enfants d’âge scolaire.

Les enfants et la transmission de la COVID-19

Au début de la pandémie, certains experts croyaient que les enfants ne jouaient peut-être pas un rôle important dans la transmission du virus. Les données du déconfinement et de la deuxième vague montrent toutefois que la transmission par les enfants d’âge scolaire est plus importante que ce qu’on pensait.

Entre le 5 octobre et le 17 novembre, les éclosions dans les écoles représentaient 23 % de toutes les éclosions au Québec. Environ la moitié de celles-ci touchaient les milieux préscolaires et primaires. Les services de garde à la petite enfance étaient pour leur part peu touchés avec seulement 5 % de l’ensemble des éclosions.

Les enfants moins affectés par la COVID-19

Le document de l’INSPQ confirme toutefois une hypothèse émise dès le début de la pandémie : les enfants sont moins susceptibles que les adultes de développer des complications s’ils attrapent la COVID-19. Au Québec, les enfants de moins de 18 ans représentent seulement 1 % des cas hospitalisés. Au Canada, 3 décès ont été enregistrés chez des jeunes depuis le mois de février.

Les études réalisées ailleurs dans le monde pointent vers deux explications pour expliquer le phénomène. Premièrement, la molécule ACE2 qui permet au virus de pénétrer dans les cellules ne serait pas aussi abondante dans les voies respiratoires des enfants que dans celles des adultes. Deuxièmement, la réponse inflammatoire responsable de plusieurs complications chez les adultes est beaucoup moins importante chez les enfants.

 

Source : INSPQ

 

Kathleen Couillard – Naître et grandir

Naître et grandir

 

Photo : GettyImages/Lightguard

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