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Si un enfant est infecté par la COVID-19, l’école ou le milieu de garde cherchera à limiter la transmission du virus.
25 août 2020 | Avec la rentrée, plusieurs parents s’interrogent sur ce qui se passera si un cas de COVID-19 survient dans le groupe de leur enfant. L’INSPQ a d’ailleurs publié un guide pour aider les écoles et les services de garde à la petite enfance à bien réagir si un enfant ou un membre du personnel développent des symptômes.
Mis à jour le 26 août 2020
Si un enfant présente des symptômes de la COVID-19 à l’école ou à la garderie, il devrait retourner à la maison le plus rapidement possible, recommande le guide produit par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). En attendant, on lui remettra un masque de procédure médical et on l’isolera dans un local spécialement prévu à cet effet.
« C’est d’ailleurs ce qu’on faisait déjà lorsqu’un enfant était malade, souligne la Dre Alejandra Irace-Cima, médecin à l’INSPQ. Par exemple, dans les écoles, c’était habituellement un local dans les bureaux de la direction ou du secrétariat. » Un membre du personnel demeurera avec l’enfant jusqu’à l’arrivée de ses parents, mais en s’assurant de maintenir une distance de 2 mètres et en portant le matériel de protection nécessaire.
Pour le retour à la maison, le guide suggère en cas de symptôme d’éviter le transport scolaire ou le transport en commun. « Pour les parents sans voiture, cela risque d’être un enjeu, reconnaît la médecin. Un taxi pourrait être une option dans certains cas. » L’INSPQ a d’ailleurs produit des recommandations pour l’utilisation d’un taxi par des personnes à risque. « La présence d’une cloison en plexiglas pour séparer le chauffeur des passagers et le port du masque par l’enfant serait des précautions suffisantes pour la durée du trajet », ajoute-t-elle.
La suite dépendra du test de dépistage. « Si l’enfant a reçu un résultat négatif, si ses symptômes ont disparu et s’il peut suivre les activités, il pourra revenir en classe », explique la Dre Irace-Cima.
Symptômes liés à la COVID-19
Voici les symptômes à surveiller chez les enfants selon le Guide d’autosoins pour les parents mis à jour par le gouvernement du Québec : fièvre, toux (nouvelle ou aggravée), essoufflement, difficulté à respirer, mal de gorge, perte de goût et d’odorat, grande fatigue, perte d’appétit importante, douleurs musculaires généralisées, vomissements, congestion ou écoulement nasal, diarrhées, maux de ventre et nausées. Si votre enfant présente un de ces symptômes, il est recommandé de faire l’ autoévaluation en ligne pour connaître la marche à suivre. Les recommandations varient selon le groupe d’âge et les symptômes. Vous pouvez aussi appeler le 1 877 644-4545 pour savoir quoi faire. À lire aussi : Symptômes de la COVID-19: aider les parents à prendre une décision |
Rester à la maison en l’absence de symptômes
Même en absence de symptômes, un enfant ne devrait pas se présenter à l’école ou en milieu de garde dans les situations suivantes :
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Il a reçu la consigne de la santé publique de s’isoler parce qu’il a été en contact avec une personne atteinte de la COVID-19 ou parce qu’il attend le résultat d’un test.
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Il doit demeurer en quarantaine parce qu’il a séjourné à l’extérieur du Canada.
De plus, si les parents ont des raisons de croire que leur enfant risque d’être porteur de la maladie, ils devraient le garder à la maison. « Par exemple, le père de l’enfant a été en contact avec une personne qui a attrapé la COVID-19, mentionne Dre Irace-Cima. Le père devient un contact à risque élevé et doit subir un test. L’enfant n’a pas été en contact avec cette personne, mais il l’a été avec le père. Dans une telle situation, il est préférable de garder l’enfant à la maison quelques jours en attendant de recevoir le résultat du père. »
Chercher les contacts pour limiter la transmission
À l’école ou à la garderie, la classe ou le groupe de l’enfant isolé parce qu’il présente des symptômes ne sera pas automatiquement mis en quarantaine. « On attend d’avoir une confirmation de diagnostic pour commencer à chercher les contacts, souligne la Dre Irace-Cima. On veut éviter ainsi de trop perturber les activités au service de garde ou à l’école. »
L’objectif des recommandations de l’INSPQ est de limiter la transmission du virus. Toutefois, selon le guide, cela doit se faire en maintenant l’accès à l’éducation pour l’ensemble des enfants. De plus, il ne faut pas qu’une surveillance trop rigoureuse des symptômes ait des effets néfastes sur les familles.
Si le test indique que l’enfant est atteint par la COVID-19, l’équipe de la santé publique tentera alors de retracer toutes les personnes avec qui il a eu des contacts dans les 48 heures précédant l’apparition des symptômes et jusqu’à son isolement. Pour chaque contact, il faudra évaluer le niveau de risque.
Les enfants qui font partie du même groupe ou de la même classe que la personne malade sont considérés à risque modéré. « Ces enfants partagent la même enseignante ou éducatrice, la même salle et le même matériel ou les mêmes jouets, souligne la Dre Irace-Cima. Ils sont donc tous des contacts étroits. »
Les enfants d’un autre groupe ou les membres du personnel qui auraient passé plus de 15 minutes à moins de 2 mètres de l’enfant infecté sont aussi considérés comme à risque modéré. Enfin, les personnes qui ont donné des soins à l’enfant malade ou qui auraient été exposées à des liquides corporels comme de la salive sont jugées à risque élevé.
Les enfants et les adultes qui sont à risque modéré ou élevé devront passer un test de dépistage et demeurer à la maison pour 14 jours, et ce, même si le résultat de leur test est négatif. « Les gens en contact avec la personne malade pourraient être en période d’incubation, explique la médecin. Le test pourrait être négatif pour cette raison et non pas parce qu’ils n’ont pas la maladie. »
Sources : INSPQ, Taxi, covoiturage et transport adapté , Guide d’autosoins pour les parents
Kathleen Couillard – Naître et grandir
Photo : GettyImages/lakshmiprasad