En manchettes - 23 août 2018

En manchettes - 23 août 2018
En manchettes - 23 août 2018

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Cette semaine : comprendre les pleurs de bébé pour sa sécurité, pourquoi le jeu est si important et des statistiques sur l’allaitement.

Dans l’actualité cette semaine, il est question des pleurs de bébé, de l’importance du jeu pour le développement et des taux d’allaitement aux États-Unis et au Canada.



NOUVEAU-NÉ

Bébé secoué : comprendre les pleurs pour prévenir

Aider les parents à comprendre pourquoi leur nouveau-né peut pleurer sans arrêt réduirait de plus d’un tiers les cas de bébés secoués, soutiennent des chercheurs canadiens

Ils ont évalué l’impact d’un programme, établi en Colombie-Britannique depuis 2009, qui enseigne aux nouveaux parents à décoder les pleurs de leur nourrisson. L’objectif est d’informer les parents, avec des fiches, des vidéos et les conseils d’une infirmière, qu’un bébé peut pleurer souvent et longtemps, mais que ces pleurs sont la plupart du temps normaux et font partie du développement.

Le programme propose aussi des outils aux parents pour les aider à lutter contre la frustration et l’incompréhension qu’engendrent ces pleurs et à les mettre en garde contre le danger de secouer le bébé pour tenter de le faire taire.

Au Québec, l’hôpital Sainte-Justine propose un programme similaire de prévention du syndrome du bébé secoué. Différents outils rappellent aux parents qu’un bébé ne pleure pas par« exprès ». C’est sa manière de s’exprimer quand il a faim, il a froid, il est fatigué, il a mal ou qu’il s’ennuie.

Souvent, le bébé pleure aussi parce qu’il est en pleine période de développement et de maturation du cerveau. C’est le cas à l’âge de 6 semaines où les bébés pleurent davantage. La plupart du temps, les pleurs diminuent beaucoup vers l’âge de 3 mois, puis encore vers 6 mois.

Sources : Radio-Canada, Hôpital Sainte-Justine, Naitre et Grandir et Canal Vie

DÉVELOPPEMENT

Jouer, c’est la santé!

L’Académie américaine de pédiatrie (AAP) rappelle qu’un enfant doit, d’abord et avant tout… jouer! Pourtant, le temps de jeu des tout-petits aurait diminué de 25 % depuis les années 1980, note-t-elle.

Le jeu devrait même être prescrit par les médecins, souligne l’AAP. En effet, les tout-petits passent de plus en plus de temps devant les écrans de télévision, d’ordinateurs, de tablettes et de cellulaires et cela les éloigne du jeu traditionnel, déplorent les pédiatres américains.

Or, jouer est essentiel pour leur bon développement. L’AAP cite plusieurs études qui mettent de l’avant les bienfaits du jeu   développement des aptitudes sociales, mentales et scolaires, meilleure gestion du stress, construction d’un lien fort avec les parents, etc.

Par exemple, le niveau de stress chez les enfants de 3 ans à 4 ans anxieux d’entrer en prématernelle baisserait de moitié lorsqu’ils jouent avec leur enseignante ou d’autres enfants pendant 15 minutes. Les enfants plus turbulents se conduiraient aussi mieux quand leur enseignante joue régulièrement de façon individuelle avec eux durant l’année.

Les experts recommandent aux parents de jouer le plus souvent possible avec leurs enfants, et ce, dès leur plus jeune âge. Pour les bébés, il suffit de répondre à leurs sourires, de jouer à faire coucou ou de leur montrer des objets colorés ou aux couleurs contrastées.

Source : HealthDay

ALLAITEMENT

Plus de mères allaitent, mais…

La plupart des nouvelles mères nord-américaines privilégient l’allaitement, mais plusieurs l’abandonnent partiellement ou complètement dans les 6  premiers mois.

Selon un récent rapport gouvernemental des États-Unis, 83 % des Américaines choisissent l’allaitement à la naissance comparativement à 74 % en 2008-2010. Six mois plus tard, 60 % d’entre elles allaitent toujours.

Cependant, parmi ces bébés allaités beaucoup prennent aussi le biberon ou mangent des aliments solides. Ainsi, à l’âge de 3 mois, 47% des bébés sont exclusivement nourris au sein. Ce taux est de 25 % à 6 mois.

Au Canada*, 89 % des mamans privilégient l’allaitement à la naissance. Quatre mois plus tard, elles sont 51 % à allaiter exclusivement leur bébé. À 6 mois, ce taux est de 26 %.

Au Québec*, les chiffres sont semblables : environ 89 % des Québécoises allaitent à la naissance et 47 % d’entre elles allaitent exclusivement leur bébé à 4 mois. Cette proportion est de 24 % à 6 mois.

Ces taux d’allaitement sont encore loin du but visé par les instances de santé publique qui prônent l’allaitement exclusif pour tous les bébés jusqu’à 6 mois afin qu’ils puissent bénéficier des bienfaits du lait maternel. Pour y parvenir, les mères doivent toutefois être mieux soutenues, souligne le rapport américain.

*Les dernières statistiques canadiennes et québécoises remontent à 2013-2014.

Sources : HealthDay, Statistiques Canada, Institut de la statistique du Québec et Observatoire des tout-petits,

 

Par l’équipe de Naître et grandir

Naître et grandir

 

Photos : GettyImages/Halfpoint, FatCamera et Drazen

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