Comment se portent les jeunes montréalais?

Comment se portent les jeunes montréalais?
Comment se portent les jeunes montréalais?

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Le portrait des jeunes montréalais de 6e année présente entre autres les habitudes de vie et l’environnement familial dans lequel vivent ces enfants.

10 mai 2018 | La presque totalité des enfants montréalais de 6e année se dit en bonne santé. Toutefois, plusieurs de leurs habitudes de vie pourraient être améliorées, révèle l’enquête TOPO 2017 menée par la Direction régionale de santé publique de Montréal.

Parmi les 13 380 élèves interrogés :

  • 65 % ne sont pas assez actifs physiquement. Cette proportion est plus élevée chez les filles (71 %) que chez les garçons (59 %). Selon les Directives canadiennes en matière d’activité physique, les enfants âgés de 5 à 17 ans devraient faire chaque jour au moins 60 minutes d’activité physique d’intensité modérée à élevée.
  • 62 % ne mangent pas assez de fruits et légumes (soit 6 portions par jour).
  • 38 % ne déjeunent pas tous les jours les matins d’école. Des études ont montré que manger avant d’aller en classe avait des effets positifs sur la concentration, le comportement à l’école et la performance scolaire.
  • 15 % consomment des aliments riches en gras et en sucre tous les jours (ex. : boissons à saveur de fruits ou gazeuses, croustilles, bonbons, chocolat, frites, pizza, hot-dogs).
  • 25 % ne dorment pas assez. Selon les recommandations, les enfants de cet âge devraient dormir au moins 9 heures par nuit.
  • 19 % utilisent les écrans entre 2 et 4 heures par jour en semaine alors que 21 % y consacrent plus de 4 heures. Selon les lignes directrices canadiennes, les enfants âgés de 5 à 17 ans ne devraient pas passer plus de 2 heures par jour devant un écran.
  • 25 % sont devant un écran entre 2 et 4 heures par jour la fin de semaine et 36 % dépassent 4 heures par jour.

Ce portrait des jeunes montréalais révèle aussi que 68 % des élèves sondés disent être très satisfaits par rapport à leur vie. Cette affirmation est vraie autant pour les enfants issus de milieux très favorisés (73 %) que pour ceux provenant de milieux très défavorisés (65 %).

De plus, la majorité des enfants sondés ont dit recevoir un soutien important de la part de leur famille (86 %), de leurs amis (62 %) et du personnel scolaire (54 %). Les auteurs du portrait indiquent que de bonnes relations familiales ont un effet positif sur la santé et le bien-être d’un enfant, car elles contribuent, entre autres, à l’adoption d’habitudes de vie et de comportements sains.

Les auteurs du portrait soulignent d’ailleurs que les saines habitudes de vie acquises pendant l’enfance et l’adolescence contribuent à la réussite scolaire, à une bonne santé mentale et à la prévention de maladies chroniques. De plus, les enfants qui ont adopté de saines habitudes de vie ont plus tendance à les conserver une fois rendus à l’âge adulte.

L’environnement familial

La majorité des enfants qui ont participé à cette enquête vivent avec leurs deux parents (72 %). Les autres vivent au sein d’une famille monoparentale (13 %) ou d’une famille reconstituée (4 %), ou en garde partagée (10 %). Parmi les élèves montréalais de 6e année, presque le quart sont nés à l’extérieur du Canada et près de 60 % sont nés d’un ou deux parents immigrants. Il n’est donc pas étonnant que 54 % parlent plus d’une langue à la maison.

Parmi les élèves étudiés, 92 % ont au moins un parent qui travaille et 85 % ont au moins un parent qui détient un diplôme collégial ou universitaire. Pourtant, 16 % des petits Montréalais de 6e année vivent dans une famille qui a manqué d’argent de façon importante pour payer des dépenses nécessaires (ex. : nourriture, loyer, hypothèque, etc.) au cours des 12 derniers mois.

Cette enquête a été réalisée auprès de 13 380 élèves de 6e année des écoles montréalaises au printemps 2017. Ces enfants, dont la plupart étaient âgés de 11 ou 12 ans, ont répondu à un questionnaire portant sur leurs habitudes de vie, leur santé, leurs comportements, leurs relations avec les autres et la réussite éducative. Parmi les parents de ces enfants, près de 7 900 ont aussi rempli un questionnaire afin de fournir de l’information complémentaire (caractéristiques sociodémographiques, mesures de santé et environnement familial).

Source : Enquête Topo 2017


Marilyne Dubois — Naître et grandir

Naître et grandir

 

Photo : GettyImages/GlobalStock

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