Cette nouvelle fait partie de nos archives. Il se peut que son contenu ne soit pas à jour.
Les enfants qui vivent de l’insécurité alimentaire en bas âge éprouveraient plus de difficultés à leur entrée à la maternelle, révèle une étude réalisée aux États-Unis.
27 mars 2017 | Les enfants qui vivent de l’insécurité alimentaire en bas âge éprouveraient plus de difficultés à leur entrée à la maternelle, révèle une étude réalisée aux États-Unis.
Cette insécurité alimentaire signifie que les enfants n’avaient pas accès à de la nourriture de qualité et en quantité suffisante pour répondre à leur dépense quotidienne en énergie. L’insécurité alimentaire vécue par une famille peut être causée par un manque d’argent ou par un faible accès à des commerces d’alimentation.
Les résultats de cette étude montrent que l’insécurité alimentaire pendant la petite enfance serait liée à des habiletés intellectuelles, sociales et émotionnelles moindres à l’entrée à la maternelle. Par ailleurs, l’intensité et la répétition des épisodes d’insécurité alimentaire auraient aussi un impact important sur le développement durant la petite enfance. Avant l’âge de 2 ans, l’impact serait encore plus grand.
Les chercheurs espèrent que leurs résultats permettront d’améliorer les programmes d’aide alimentaire afin que les enfants qui souffrent d’insécurité alimentaire ne soient pas désavantagés à leur entrée à l’école. D’après des chiffres de 2014, l’insécurité alimentaire toucherait pas moins de 15 millions d’enfants aux États-Unis. Au Québec, c’est 8 % des familles avec enfants de moins de 6 ans qui sont touchées, selon l’Institut de la statistique du Québec.
Pour cette étude, les auteurs ont analysé les données de 3 700 familles à faible revenu. Les parents ont été interviewés et leurs enfants évalués à 9 mois, 2 ans, 4 ans et 5 ans. Les chercheurs ont examiné leurs compétences en lecture et en mathématiques à l’entrée en maternelle, mais aussi le niveau d’hyperactivité, les problèmes de conduite et la façon d’apprendre des enfants.
Sources : Child Development, Eurekalert et Observatoire des tout-petits
Rabéa Kabbaj – Agence Science-Presse
Photo : GettyImages/vgajic