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Les CPE contribueraient à réduire les inégalités sociales en favorisant le développement des enfants de familles à faible revenu.
1er avril 2015 | Les Centres de la petite enfance (CPE) contribueraient à réduire les inégalités sociales en favorisant le développement des enfants de familles à faible revenu, révèle une enquête réalisée auprès de 1 184 petits Montréalais.
Les chercheurs ont en effet comparé des enfants de familles à faible revenu qui ont fréquenté exclusivement un CPE à des enfants qui n’ont fréquenté aucun service éducatif. Ils ont alors noté que les premiers étaient 4 fois moins susceptibles d’être vulnérables dans au moins 2 domaines de leur développement que les seconds lors de la rentrée à la maternelle. Les enfants qui sont allés en CPE sont également avantagés par rapport à ceux qui ont fréquenté un autre type de service de garde régi comme un milieu familial à contribution réduite ou une garderie privée. Aucun effet n’a toutefois été remarqué chez les enfants provenant de milieux plus aisés.
Les 5 domaines du développement de l’enfant : -
la santé et le bien-être
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les compétences sociales
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la maturité affective
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le développement cognitif et langagier
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les habiletés de communication et les connaissances générales
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Par ailleurs, l’âge pour commencer à fréquenter un service éducatif semble être important, quel que soit le revenu familial. Les chercheurs ont constaté que les enfants qui sont entrés au service de garde avant l’âge de 12 mois recevaient une meilleure évaluation de la part de leur enseignante de maternelle que les enfants qui ont fait leur entrée plus tard. La majorité de ces enfants étaient alors âgés entre 6 mois et 1 an.
Toutefois, les auteurs de l’étude rappellent que certaines études ont conclu que la fréquentation intensive d’un service de garde dans la première année de vie peut avoir des effets négatifs sur le développement affectif, social et émotionnel.
Améliorer l’accès au CPE?
Selon les chercheurs, les CPE seraient les services de garde les plus bénéfiques pour les enfants issus de milieux défavorisés. Cependant, les résultats de l’étude indiquent malheureusement que seulement 1 enfant sur 3 a eu accès à un CPE pendant la période préscolaire. En fait, la majorité des parents qui n’envoient pas leur enfant dans un CPE disent ne pas avoir réussi à y avoir une place.
Les chercheurs se font toutefois rassurants. Le fait de ne pas fréquenter un CPE ne condamne pas un enfant à vivre des difficultés à la maternelle, expliquent-ils. Ils notent d’ailleurs que 77 % des enfants étudiés s’en sortent relativement bien. Plusieurs autres facteurs contribuent au développement optimal d’un enfant.
Ces résultats ont été obtenus dans le cadre de l’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle (EQDEM) et de l’Enquête montréalaise sur l’expérience préscolaire des enfants de la maternelle (EMEP). Un questionnaire sur l’expérience de garde de l’enfant entre la naissance et l’entrée à la maternelle 5 ans a été distribué aux parents. Les enseignants de maternelle des enfants, eux, ont dû évaluer la vulnérabilité des tout-petits dans 5 domaines de leur développement.
Les services régis par le Ministère de la famille : ils comprennent les CPE, les garderies à contribution réduite ou non et les services de garde en milieu familial à contribution réduite. Ils sont considérés comme éducatifs, car ils doivent offrir un programme éducatif.
Les milieux de garde non régis : ils comprennent les services de garde en milieu familial ne relevant pas d’un bureau coordinateur, la garde à domicile et les haltes-garderie.
Kathleen Couillard – Équipe Naître et grandir
Sources : La Presse et Direction de santé publique de l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal